samedi 15 mai 2010

La femme et le mendiant

Paroles: André COUCHARIERE
Musique et arrangements: Michèle GARANCE

Composition terminée Vendredi 12 Mars 2010

La femme et le mendiant

Dans son triste manteau
Aux couleurs d'amertume
Il s'assied là très tôt
Comme c'est la coutume.
C'est un matin d'hiver
C’est déjà la galère.
Le voilà adossé
Le chapeau cabossé.
On le voit contre un mur
Sur un fond clair-obscur
Ses vêtements usés
Râpés et sans couleurs
Aux rayons du malheur
Et ses yeux enfermés
Dans des lueurs profondes
Vous regardent et vous sondent.
Il dépose une sébile
Et recherche tranquille
Le passant qui verra
Simplement qu'il est là

REFRAIN
De l'autre côté de la rue
À portée de sa vue
Dans son manteau de Dior
Sur ses très hauts talons
Une femme bat les pavés.
Mais que fait-elle dehors?
Doit-il faire attention?
Personne ne le sait.
  
Un enfant facétieux
Le regarde curieux
La brume dans ses yeux
Il le montre à sa mère
Qui d'un coup d'œil sévère
Lui indique de la main
De poursuivre son chemin.
L'homme pense à son enfance
À ses jardins perdus
Fontaine de jouvence
Où les rêves éperdus
Flottaient dans l'insouciance.
Une horloge sonne midi
Et la foule surgit.
Quelques personnes s'approchent
Et viennent vider leurs poches
Incroyable mitraille
De monnaies qui résonnent
Comme les cloches sonnent
Aux messes de funérailles.

REFRAIN
De l'autre côté de la rue
À portée de sa vue
Dans son manteau de Dior
Sur ses très hauts talons
Une femme bat les pavés.
Mais que fait-elle dehors?
Doit-il faire attention?
Personne ne le sait.

Il revoit son passé
Son regard s'est égaré
Vers sa maison d'antan
Le rire d'un enfant
Une jupe qui passe
Et enroule l'espace.
Ces souvenirs le pourchassent
Il a perdu sa place
L’amour s'est brisé
Il a perdu la face
Et même ses amis
Se sont évanouis
Fuyant la misère
La venue du notaire.
De l'huissier, de ses confrères.
Le soir devient blafard
Il s'en va au hasard
Achever son pinard
Puis dormira au fond
De sa boite en carton.

REFRAIN
Tout au long de la rue
À portée de sa vue
Dans son manteau de Dior
Sur ses très hauts talons
La femme suit son trajet.
Est-ce l'espoir? Est-ce la mort?
Doit-il faire attention?
Personne ne le sait.

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