dimanche 5 décembre 2010

Tu me rends belle

Paroles, Musique, Voix: Michèle GARANCE
Violon: Marion NAVONE

Chanson écrite en 1995,  remixée en 2010

Tu me rends belle

Belle
Tu me rends belle
Dans le miroir où s'effeuillent tes mots
Sous la pluie d'or de tes mains sur ma peau
Qui se mouillent d'aurore
Aux embruns de mon corps

Tendre
Tu me rends tendre
Et je me voile au mat de tes poèmes
Aux senteurs océanes et qui parsèment
Des gouttes de rubis
Aux épaules de ma nuit

Douce
Tu me rends douce
Sous un torrent d'amour qui réverbère
L'encre d'une oasis noyée de vers
Dans les sables émouvants
Où chavire le temps

Vive
Tu me ravives
Au feu de tes nuits blanches qui transpercent
Une prison d'étoile pour ivresse
Quand je vole le bleu
Que commettent tes yeux

vendredi 3 décembre 2010

Le voyageur

Paroles: Marylou DULAC
Musique et arrangements Michèle GARANCE
Interprètes: Marylou DULAC et Michèle GARANCE

Le voyageur

Dis-moi,
Toi qui marches le long des rues
Et qui vois
Des personnes au regard perdu
Qui portent de grands sacs
Qui viennent de faire des courses
Et d'autres qui portent en vrac

Ce qui leur reste des gens qui sont en bout de course,
Ou bien encore
Quelques hommes importants
Qui passent d'abord
Des qui n'ont pas le temps,
Dis-moi à quoi tu penses...

Parle-moi,
Toi qui passes du temps dehors
Et qui vois
Des oiseaux qui viennent et picorent
Près d'un banc froid et neuf
Les miettes du vieux monsieur
Qui vient depuis qu'il est veuf
Qui n'a plus qu'eux, et qui n'a rien à faire de mieux,
Ou bien encore
Un groupe d'étudiants
Qui marche vers son sort
En riant bruyamment,
Parle-moi de tout ça...

Donne-moi,
Toi qui connais si bien la vie
Et qui vois
La jeune fille qui sourit
Le regard dans le vague
Qui attend, gauche et debout,
En jouant avec sa bague,
Devant le kiosque, son tout premier rendez-vous,
Ou bien encore
Un musicien des rues
Qui joue des perles d'or
Assis sur le sol nu,
Donne-moi tes histoires...

Dis-moi,
Toi qui as vu de belles choses
Toi qui crois
Que le ciel sait écrire en prose
La vie de tout ce monde,
Et qu'il tresse l'air de rien
Sans que l'on s'en rende compte,
Tous les chemins, multitude de destins...
Ou bien encore
Dévoile son soleil
Pour tous les retords
Aveugles à ses merveilles,
Dis-moi ce que tu penses,
Voyageur



vendredi 26 novembre 2010

Comme un manège

Paroles, musique et clavier: Michèle GARANCE
Arrangements: Pascal LESTCHINER
Chant: Chantal KLEIN

Chanson sur l'amitié écrite en 1990. Chantal KLEIN est venue spécialement à Nice pour l'enregistrer. Je remercie au passage Pascal, (arrangements et prise de son) qui m'a permis, dans des conditions matérielles difficiles, de produire mon premier CD commercialisé "Travelling" (en 1993)

Comme un manège

Je voulais t'offrir un roman
Pour peupler tes nuits d'aventure
J'voulais t'offrir une plume d'argent
Et que s'envole ton écriture

J'voulais te réchauffer de laine
Caressant ta peau en douceur
J'voulais t'écrire un long poème
Et savoir te le dire par cœur

Mais le temps a passé trop vite
Pour toi rien n'était assez beau
J'me suis retrouvée les mains vides
Mes doigts effleurant le piano

Des fois on s'aime, des fois on s'perd,
Comme un manège, comme un hiver,
Des fois t'es beau, des fois t'es triste,
Comme un Pierrot, comme un artiste

Je n'peux pas t'le dire autrement
J'veux qu'on rêve ensemble pour longtemps
J'veux pas qu'les autres nous accaparent
J'ne veux pas qu'la mort nous sépare...

J'voulais t'offrir une chanson d'Brel
Celle qui dit ne me quitte pas
J'voulais t'fêter l'plus beau Noël
De ceux qu't'as connus autrefois

J'voulais t'inventer des voyages
Sur des navires de bords de Seine
J'voulais qu'on accoste aux rivages
Où vont tes rêves quand ils t'emmènent...

La vie n'l'a pas encore voulu
Le silence a couvert tes mots
Je m'suis retrouvée les mains nues
Et pleurant devant mon piano

Des fois on s'aime, des fois on fuit,
Comme un manège, comme un jour gris
Des fois t'es beau,
Des fois j't'attends
Comme un Pierrot, comme un enfant

J'veux pas qu'ton r'gard quitte le mien
J’veux qu'on s'amuse de tout, de rien,
Je n'peux pas t'le dire autrement
J'veux qu'on rêve ensemble pour longtemps.


Dédiée à Luc LANDI

mercredi 24 novembre 2010

Interlude sentimental

Paroles, musique, arrangements, voix: Michèle GARANCE

Chanson écrite en 1978, après 7 ans de mariage...Dédiée à mon amie "la patte folle" et à celles qui ont "un homme dans leur vie"....

Interlude sentimental

Je n'ai pas ouvert les fenêtres
Et je n'ai pas tiré le drap
Pourquoi faudrait-il le remettre
Ce soir je vais dormir sans toi

Tu n'es pas parti pour Cythère
Tu es parti pour deux matins
Ma vie s'est arrêtée hier
Elle ne reprendra que demain

Je ne sais s'il a fait orage
Si le ciel a viré de bord
J'avais laissé mon cœur en cage
Sans en mettre un bout au dehors

Je me souviens il faisait clair
Quand tu as tourné le chemin
Le soleil s'est caché hier
Il ne fera beau que demain

Je n'ai pas le cœur aux gâteaux
Ni aux bonbons ni au marché
J'ai déjeuné d'un verre d'eau
Et je n'ai pas fait le café

J'ai dîné d'un bout de gruyère
Je n'ai pas acheté de pain
Ma faim s'est arrêtée hier
Et j'aurai faim de toi demain

J'ai perdu l'envie de chanter    
Je déborde d'indifférence
J'ai pris des habits démodés,
Sans couleurs et sans élégance

Je me suis coiffée sans manière
Dans la pénombre du matin
Tu me trouvais jolie hier
Je me ferai belle demain

Je vis sans regarder les heures
Qu’importent l'espace et le temps
Me manque le goût du bonheur
Pour que je l'accroche au présent

Les meubles ont gardé leur poussière
Les choses traînent dans leur coin
Le temps s'est arrêté hier
Les heures compteront demain

Quand j'entendrai s'ouvrir la porte
Lorsque le soir tu reviendras
Tu seras fatigué qu'importe
Je te serrerai contre moi

Quand je sentirai sur ma chair
Le goût de tes lèvres enfin
J'oublierai mon chagrin d'hier
Je sais, ce sera bien demain



mercredi 17 novembre 2010

Dans mes bagages

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson créée le 31 Octobre 2010

Dans mes bagages

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Voilà,
J'ai posé mes bagages
Dans un coin du grenier.
J'ai pu tourner la page
Sur les ruines d'un passé.
J'avais dans mes valises
Des souvenirs mités,
Des blessures acquises
Pour avoir trop aimé.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Mon vieux sac de voyage
À la boucle cassée
Ramenait des nuages
En volutes de fumée,
Des alcools de Manille
Aux vapeurs embrumées,
Des poisons qui torpillent
Les chagrins enivrés

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Alors,
Je fus un peu volage
Sensible aux beaux discours.
Vogué dans leurs sillages
Quand on me fit la cour...

J'ai usé mes corsages
Sur des lits de velours,
J'ai appris avec l'âge
L'eau des torrents qui court.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour
Un amour de passage
Qui fit un grand détour

J'avais dans mes valises
La fraîcheur du printemps,
La chaleur des bêtises
Le parfum d'un amant.
J'ai gardé du naufrage
La fumée de l'encens
Des soupirs qui ravagent
Le doux plaisir des sens.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.


dimanche 14 novembre 2010

Hommage

Paroles, musique et arrangements: Michèle GARANCE
Interprète: CHILPERIC

Cette chanson a été composée en hommage au pianiste du groupe "les vagabonds", décédé à l'âge de 40 ans. Grand merci à Chilpéric d'y avoir apporté toute son émotion.

Hommage

Peut-être t'étais en train d'jouer
En pensant au sourire d'une femme
Peut-être même que tes pensées
Effleuraient le bord de mon âme

Quand la vie est venue poser
Un étrange bémol sur tes gammes
Quand l'inspiration t'a soufflé
Les derniers mots d'ton dernier drame

Les artistes, ils sont tous les mêmes
Ils calculent pas leur énergie
Ils crient à la vie des je t ‘aime
Ils encaissent les coups sans merci

Y a p't'être un truc qui bat plus fort
Dans leurs cœurs de papier mâché
Qui s'mouillent quand ils perdent le Nord
De leurs amours endimanchées

Il ne me reste que tes chansons
Pour réveiller ma nostalgie
J'verrai pas les rides sur ton front
J'verrai pas tes cheveux blanchis

Peut-être j'apprendrai l'italien
Pour te rendre un dernier hommage
Pour dire qu'c'est toujours les types bien
Qui s'en vont à la fleur de l'âge

T’avais tout juste quarante ans
C'est l'âge où l'on commence à naître
L'âge où fleurissait ton talent
Dans un grand jardin de comètes

Comme l'aurait dit le grand Léo
En hurlant à travers ses pleurs
Cette chienne de vie fait pas d'cadeau
Quand elle t'arrache à ton bonheur

Peut-être t'en allais-tu rêvant
Aux feux éclairés d'une scène
Sur ton image entrelaçant
Les errances d'un piano d'ébène


Tes doigts inventant le décor
De ces matins couleur de lune
Où Debussy mêlait encore
Ses harmonies noyées de brume

Les artistes, ils ont tant d'images
Qui virevoltent dans leurs têtes
Qui les empêchent d'être sages
Et improvisent leurs jours de fête

Y a p't'être un truc qui vibre plus fort
Dans l'ivresse de leur mémoire
Qui les expose aux coups du sort
Et peint leurs destinées en noir

Il ne me reste que ton regard
Pour retrouver les heures passées
A regarder tomber le soir
Sur les fenêtres de l'amitié

Oui, j'crois, j'apprendrai l'italien
Pour te rendre un dernier hommage
Pour dire qu'c'est toujours les types bien
Qui s'en vont à la fleur de l'âge

T’avais tout juste quarante ans
C'est tellement tôt pour disparaître
A l'âge où brillait ton talent
Dans un grand jardin de comètes



samedi 6 novembre 2010

Affaire de mœurs

Paroles: CHILPERIC
Musique et arrangements: Michèle GARANCE
Interprète: Michèle GARANCE


Voici la version "démo" (à sa création) de cette chanson que vous retrouverez, avec plus de bonheur encore, dans le site de Chilpéric.

(Peut s'écouter les yeux fermés, sans lire les paroles)


Affaire de mœurs


mardi 2 novembre 2010

L'amour quotidien

Tout de Michèle GARANCE,  y compris la sincérité

Chanson écrite en 1978, après sept ans de mariage, et dédiée à Michel A. et à tous ceux qui s'y reconnaîtrons......

L'amour quotidien

Je ne t'écris plus de poèmes
Au dos d'une carte fleurie
Plus de cahier de souvenirs
Pour y ranger tous tes je t'aime
Mais c'est la vie de tous les jours
Qui m'a fait faire cette chanson
Et les mots que nous écrivions
Prennent vie au fil de l'amour

Je ne range pas la maison
Je laisse tomber le ménage
Je remplace le repassage
Par le refrain d'une chanson
Mais tu ne m'as jamais rien dit
Fermant les yeux sur la poussière
Rangeant ce qui traînait par terre
Et remettant de vieux habits

J'ai parfois regardé les hommes
Avec un cœur intéressé
Aveuglée par la vanité
De pouvoir plaire mieux que personne
Mais tu m'en as parlé sans haine
Me laissant libre de mon choix
En abaissant un peu la voix
Pour que j'y devine ta peine

L'amour n'est pas toujours facile
Au fil des jours au fil des ans
L'ennui frappe aux portes du temps
Et le bonheur est indocile
Mais j'ai vu grandir la tendresse
Comme une fleur après l'hiver
Et quand on a longtemps souffert
Je pleure encore sous tes caresses

L'amour n'est pas de tous les jours
La vie est souvent quotidienne
Moitié de joies, moitié de peines
Et les années suivent leur cours
Mais je me penche à la fenêtre
Pour te regarder revenir
Et je m'accroche à ton sourire
Avant de te voir disparaître

Parfois les jours se font tristesse
Et tu t'éloignes de la vie
A coups de froid, à coups d'ennui
Et tu te noies dans la détresse
Mais je veux te donner la main
Au milieu de ton désespoir
Pour qu'au plus lourd de ton brouillard
Tu retrouves notre chemin

L'amour n'est pas toujours facile
Au fil des jours au fil des ans
L'ennui frappe aux portes du temps
Et le bonheur est indocile

Mais c'est la vie de tous les jours
Qui m'a mis au cœur ce poème
Cette chanson pour dire je t'aime
Toi mon mari, toi mon amour


vendredi 29 octobre 2010

Sa première rentrée

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson créée le 21 Octobre 2010

Sa première rentrée

Pas plus grands que trois pommes
Sur cette photo jaunie.
Un air de petit homme
Au bras de sa mamie.
Un sourire forcé,
Un cartable bien léger,
Une envie de pleurer...
Le jour est arrivé, de sa première rentrée

Une casquette à visière,
Une triste dégaine,
Des souliers à lanières,
Dans ses yeux... de la peine.
Ses deux lèvres serrées
D'un p'tit geste discret,
Son bras essuie son nez.
Le jour est arrivé, c'est sa première rentrée

Il a lâché la main
De la femme de sa vie.
Passé la porte d'airain
Ce n'est plus un petit.
Quelques pas empruntés,
Un très grand escalier,
La grosse cloche a sonné...
Le jour est arrivé, c'est sa première rentrée

Il faut se mettre en rang
Et puis croiser les bras.
Il y a aussi les grands
Qui font les fiers à bras.
Un Monsieur s'est levé,
Un tableau, une craie
Il écrit A B C
Le jour est arrivé, c'est la fin de l'été

On lui avait promis
Qu'il pourrait s'amuser.
On ne lui avait pas dit
Qu'il fallait écouter
A l'heure de la récré
Une fille s'est approchée.
Elle lui a dit «  viens jouer ! »
Le jour est arrivé, c'est sa première fiancée

Sur le buffet, trois pommes.
Une vielle photo jaunie.
Je suis le vieux bonhomme
Qui n'a plus sa mamie.
Un front un peu ridé,
Souvenir d'alphabet,
Un crayon mordillé,

Cette chanson est née
D’un vieux diplôme froissé.

mardi 26 octobre 2010

Le miel de la vie

Paroles, musique et clavier: Michèle GARANCE
Violon: Marion NAVONE
Violoncelle: Véronique OLIVIER DE SARDAN
Interprète: CHILPERIC

Une chanson pleine de détails vécus, mais étant le porte-parole d'un HOMME qui reconstruit sa vie après une histoire d'amour qui s'estompe rand merci à Chilpéric de l'avoir  ainsi mise en valeur

Le miel de la vie

J'ai claqué la porte
à mes amours mortes
comme des cloportes
qu'on tue à la main

J'ai gardé les rires
oublié le pire
pour les souvenirs
de mes lendemains

J'ai changé d'images,
volé d'autres pages
à des paysages
où il ne pleut plus

Où des ombres douces
glissent sur la mousse
d'un pays où poussent
des mots défendus

Tout va bien j'existe
je ne suis pas triste
j'suis plus sur la liste
de ceux qu'on oublie

Si j'ai fait mon deuil
d'un restant d'orgueil
c'est pour que je cueille
le miel de la vie

Sous mes cicatrices
Lentement se glissent
Des images qui disent
Nos belles années

Un pont sur le Rhône
Un clocher qui sonne
Un vieux téléphone
D'où l'on s'appelait

Des rêves enfumés
Des tables serrées
Un goût de café
Et l'odeur des trains

Quand on s'imagine
Le jour qui décline
Dans le creux d'une île
Où meurt le chagrin

Puis la vie s'efface
Et les ans qui passent
Griffonnent des traces
En forme de pleurs

Mais tu vois j'existe
Je ne suis plus triste
Je signe et persiste
Pour le mot bonheur

Le temps raccommode
les blessures où rôdent
au chaud de l'automne
les vieux souvenirs

Et parfois l'on pense
qu'ils ont fait silence
et que sans souffrance
on peut leur sourire

Puis les laisser dormir...

mercredi 20 octobre 2010

L'île du vague à l'âme

Paroles: Denis OLLIER
Musique et arrangements: Michèle GARANCE
Interprète: Chantal KLEIN


Chantal vient d'ouvrir son propre site sur musicblog
http://tachatklein.musicblog.fr

L'île du vague à l'âme

Il est où l'homme de mon âme ?
L'homme amant aimant
L'homme amour
Il est où l'homme de mon île ?
Existe-t-il ?
A-t’il pris le train de Lille ?
Ou...Loin...les chemins de l'exil
Lui... au moins sait-il qu'il est l'homme de mon âme ?


Il est qui l'homme de mon île ?
Groom shaman quidam
Liseur d'âmes
Il est qui l'homme de ma vie ?
De mon envie
Marin ou souffleur de flamme
Ou...bien...prince du macadam
Mais...au moins vient-il vers ma terre d'asile ?



Il vient d'où l'homme de ma vie ?
Siam Pérou Mali
Indonésie
Il va où l'homme de ma flamme ?
De mon âme
Milan Porto Rotterdam
Ou...bien... Perdu loin de ma gamme
Seul...il cherche en vain...l'île du vague à l'âme

vendredi 15 octobre 2010

Sur la table

Paroles: Chilpéric
Musique et arrangements: Michèle GARANCE


Version féminine de cette chanson créée en Septembre 2010.
La version de Chilpéric s'écoute dans son propre site

Sur la table

Ta main se pose sur la table
Je l'entends me faire un discours
Et je l'écoute impénétrable
Tandis que tu parles toujours

Pendant ce temps près des nuages
Un vent fou
Guide l'appel des oies sauvages
Jusqu'à nous

Ma main se pose sur la table
Avec l'air de n'y penser pas
Elle contemple imperturbable
La tienne qui ne comprend pas

Pendant ce temps sur la rivière
Un vent fou
Lance des gouttes de lumière
Jusqu'à nous

Nos mains se touchent sur la table
Laquelle a fait le premier pas
Peu importe la responsable
Puisqu'elles s'étreignent déjà

Pendant ce temps sur la colline
Un vent fou
Souffle des pensées libertines
Jusqu'à nous

mardi 12 octobre 2010

Amours secrètes

Paroles: Pierrot MANTHIN
Musique, arrangements et chant: Michèle GARANCE
Voix: André MARRAS

Chanson créée en 2009, mais publiée ce jour pour fêter le retour de Pierrot MANTHIN

Amours secrètes

Je ne sais vous dire que je t'aime
Qu'intérieurement
Et l'écrire au fil de mes poèmes
Secrètement

Et que dans le lagon de vos yeux délavés
J'ai trouvé religion de ce que je ne croyais pas
Quel est cet océan où je ne puis m'empêcher
De trouver la ressource d'un rêve qui s'en va

Et si je te disais que de beauté vous êtes
Sans pouvoir y chercher des mots superficiels
Tout en voulant garder le sens du naturel
Qui fait que je me tais dans ces amours secrètes


Je ne sais que vous dire mais j'y pense
Obstinément
Que nul n'a son pareil pour la même romance
Fatalement

Je vous sais sur le bout des doigts
Et tu ignores que chaque jour passé sans vous
N'est qu'une absence dans ma voix
Le vain recours à l'espoir du rendez-vous

Et si je te disais que de beauté vous êtes
Sans pouvoir y chercher des mots superficiels
Tout en voulant garder le sens du naturel
Qui fait que je me tais dans ces amours secrètes

Je ne vous laisse que ces messages
Aux quatre murs de ma détresse
S'il m'arrive d'y perdre courage
Gardez pour vous toute ma tendresse


samedi 9 octobre 2010

Les chansons de mon grand-père

Paroles: CHILPERIC Premier
Musique et arrangements: Michèle GARANCE
Voix: CHILPERIC

J’ai pu résister au plaisir d'être, un moment, la grande sœur de Chilpéric pour cette belle évocation !

Les chansons
de mon grand-père

Dans la maison fleurie qui m'a vu naître
Je me revois petit garçon heureux
Le rire aux joues le cœur à la fenêtre
Et par-dessus mes comptin's et mes jeux
J'entends encore
Les chansons de mon grand-père
Qui m'entraînaient sur les talons
D'un régiment de mandolines
Que les tétons de Valentine
Menaient au lycée Papillon
Prosper et son ami Bidasse
Prenaient l' café au lait au lit
Ignace et Félicie aussi
Sur le pont du chaland qui passe

Dans le jardin secret de ma mémoire
Parmi les lys et les pois de senteur
Je virevolte sur la balançoire
Et comme en écho à tout ce bonheur
J'entends encore
Les chansons de mon grand-père
Qui organisaient un grand bal
De sombreros et de mantilles
Pour carabiniers de Castille
Et lavandièr's du Portugal
Madame Arthur et sa Titine
Appréciaient le petit vin blanc
Sous les palétuviers géants
Des nuits câlines nuits de Chine

Je n'oublierai jamais cette voix douce
Qui faisaient de mes jours un paradis
Et si je veux remonter à la source
Si j'ai besoin de m'évader d'ici
J'écoute encore
Les chansons de mon grand-père
À Paris dans chaque faubourg
Que reste-t-il de nos amours
On n'a pas tous les jours vingt ans
Il se moquait de mes idoles
Et surnommait Françoise Hardy
Mad'moisell' Swing des soirs de pluie
Marinella devenait folle

Dans la maison fleurie qui m'a vu naître
Parmi les lys et les pois de senteur
Le rire aux joues, le cœur à la fenêtre
J'entends encore
La la la la la la.

mercredi 29 septembre 2010

L'omerta

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix:l Michèle GARANCE

Chanson composée le 22 Septembre 2010

L'omerta

Il rentrait d'un voyage
D'où l'on part le cœur gros
Il avait pour bagage
Un très lourd sac à dos
Qu'il charriait bien sage
Comme on porte un fardeau

Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit
Il avait fui longtemps
La vieille maison natale
Pour suivre les grands vents
Pavillon « La cavale »
Mais il allait rêvant
De Calvi comme escale
Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Son pays sentait bon
Les châtaignes et le miel
Le soleil, les chansons
Le broccio paternel
Il revit sa maison
Le puit, les vieilles ruelles

Mais
Les vieux savaient pourquoi il était parti
Et dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Sa mère l'attendait
Toute habillée de noir
Souvent elle priait
Pour ne pas perdre espoir
Son fils lui revenait
Pour le repas du soir
Oui
Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Il embrassa sa sœur
Assise près du lavoir
Et se mit au labeur
Comme s'était son devoir
Pour oublier la peur
D'une bien sale histoire
Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit
Et quand elles le croisaient
dans les rues de Calvi
les femmes murmuraient
c'est bien ... Petit !


( "L'omerta" est la loi du silence dans les milieux mafieux )

mercredi 22 septembre 2010

Olympe

Paroles: Luc LANDI
Musique, voix et arrangements: Michèle GARANCE
Chanson créée le 7 Septembre 2010

Olympe

A brousse chemin
Par la rue des câpres
Au carroir fermé
Des âmes trop mortes
J’ai surpris vivant
A l’heure indécise
Des langues trop vives
Mon envie d’exister

J’aurais pu choisir
Par l’allée des nues
Au lieu-dit Mesquin
Des chats culottés
Un autre destin
Tout aussi parjure
A mon envie de vivre
Mais j’ai choisi d’avancer

Faut se méfier du diable il est en partie…partout
Se perche  au filet de sable ou… au sac de cailloux
Des enfants fidèles à leurs rêves de cartables
Et aux mendiants de lune… il ressemble et se joue

Vous pourriez choisir
A trop me ressembler
A bien vivre sans mourir
Un trop plein à combler

Une douce pâleur
Une envie soudaine
Quelque chose qui se meure
Une envie de chanter

Faut se méfier des dieux comme de ceux de l’Olympe
Sous leurs habits de limbe et leurs traits ingénus
Se tarie livide un cerveau et ses feintes
N’est pas d’or ce qui brille sous la lumière éteinte

Faut se méfier du diable qui a genoux facile
Et la main si tactile qu’on pourrait lui donner
Génuflexion en poche, le rictus aux faux cils
Notre envie d’avancer et le vide, de nos vies… à combler.

A brousse chemin
Par la rue des Câpres
J'ai surpris vivant
Mon envie d'exister

J'aurais pu choisir
Un autre destin
A mon envie de vivre

Mais j'ai choisi d'avancer