vendredi 26 novembre 2010

Comme un manège

Paroles, musique et clavier: Michèle GARANCE
Arrangements: Pascal LESTCHINER
Chant: Chantal KLEIN

Chanson sur l'amitié écrite en 1990. Chantal KLEIN est venue spécialement à Nice pour l'enregistrer. Je remercie au passage Pascal, (arrangements et prise de son) qui m'a permis, dans des conditions matérielles difficiles, de produire mon premier CD commercialisé "Travelling" (en 1993)

Comme un manège

Je voulais t'offrir un roman
Pour peupler tes nuits d'aventure
J'voulais t'offrir une plume d'argent
Et que s'envole ton écriture

J'voulais te réchauffer de laine
Caressant ta peau en douceur
J'voulais t'écrire un long poème
Et savoir te le dire par cœur

Mais le temps a passé trop vite
Pour toi rien n'était assez beau
J'me suis retrouvée les mains vides
Mes doigts effleurant le piano

Des fois on s'aime, des fois on s'perd,
Comme un manège, comme un hiver,
Des fois t'es beau, des fois t'es triste,
Comme un Pierrot, comme un artiste

Je n'peux pas t'le dire autrement
J'veux qu'on rêve ensemble pour longtemps
J'veux pas qu'les autres nous accaparent
J'ne veux pas qu'la mort nous sépare...

J'voulais t'offrir une chanson d'Brel
Celle qui dit ne me quitte pas
J'voulais t'fêter l'plus beau Noël
De ceux qu't'as connus autrefois

J'voulais t'inventer des voyages
Sur des navires de bords de Seine
J'voulais qu'on accoste aux rivages
Où vont tes rêves quand ils t'emmènent...

La vie n'l'a pas encore voulu
Le silence a couvert tes mots
Je m'suis retrouvée les mains nues
Et pleurant devant mon piano

Des fois on s'aime, des fois on fuit,
Comme un manège, comme un jour gris
Des fois t'es beau,
Des fois j't'attends
Comme un Pierrot, comme un enfant

J'veux pas qu'ton r'gard quitte le mien
J’veux qu'on s'amuse de tout, de rien,
Je n'peux pas t'le dire autrement
J'veux qu'on rêve ensemble pour longtemps.


Dédiée à Luc LANDI

mercredi 24 novembre 2010

Interlude sentimental

Paroles, musique, arrangements, voix: Michèle GARANCE

Chanson écrite en 1978, après 7 ans de mariage...Dédiée à mon amie "la patte folle" et à celles qui ont "un homme dans leur vie"....

Interlude sentimental

Je n'ai pas ouvert les fenêtres
Et je n'ai pas tiré le drap
Pourquoi faudrait-il le remettre
Ce soir je vais dormir sans toi

Tu n'es pas parti pour Cythère
Tu es parti pour deux matins
Ma vie s'est arrêtée hier
Elle ne reprendra que demain

Je ne sais s'il a fait orage
Si le ciel a viré de bord
J'avais laissé mon cœur en cage
Sans en mettre un bout au dehors

Je me souviens il faisait clair
Quand tu as tourné le chemin
Le soleil s'est caché hier
Il ne fera beau que demain

Je n'ai pas le cœur aux gâteaux
Ni aux bonbons ni au marché
J'ai déjeuné d'un verre d'eau
Et je n'ai pas fait le café

J'ai dîné d'un bout de gruyère
Je n'ai pas acheté de pain
Ma faim s'est arrêtée hier
Et j'aurai faim de toi demain

J'ai perdu l'envie de chanter    
Je déborde d'indifférence
J'ai pris des habits démodés,
Sans couleurs et sans élégance

Je me suis coiffée sans manière
Dans la pénombre du matin
Tu me trouvais jolie hier
Je me ferai belle demain

Je vis sans regarder les heures
Qu’importent l'espace et le temps
Me manque le goût du bonheur
Pour que je l'accroche au présent

Les meubles ont gardé leur poussière
Les choses traînent dans leur coin
Le temps s'est arrêté hier
Les heures compteront demain

Quand j'entendrai s'ouvrir la porte
Lorsque le soir tu reviendras
Tu seras fatigué qu'importe
Je te serrerai contre moi

Quand je sentirai sur ma chair
Le goût de tes lèvres enfin
J'oublierai mon chagrin d'hier
Je sais, ce sera bien demain



mercredi 17 novembre 2010

Dans mes bagages

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson créée le 31 Octobre 2010

Dans mes bagages

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Voilà,
J'ai posé mes bagages
Dans un coin du grenier.
J'ai pu tourner la page
Sur les ruines d'un passé.
J'avais dans mes valises
Des souvenirs mités,
Des blessures acquises
Pour avoir trop aimé.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Mon vieux sac de voyage
À la boucle cassée
Ramenait des nuages
En volutes de fumée,
Des alcools de Manille
Aux vapeurs embrumées,
Des poisons qui torpillent
Les chagrins enivrés

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Alors,
Je fus un peu volage
Sensible aux beaux discours.
Vogué dans leurs sillages
Quand on me fit la cour...

J'ai usé mes corsages
Sur des lits de velours,
J'ai appris avec l'âge
L'eau des torrents qui court.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour
Un amour de passage
Qui fit un grand détour

J'avais dans mes valises
La fraîcheur du printemps,
La chaleur des bêtises
Le parfum d'un amant.
J'ai gardé du naufrage
La fumée de l'encens
Des soupirs qui ravagent
Le doux plaisir des sens.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.


dimanche 14 novembre 2010

Hommage

Paroles, musique et arrangements: Michèle GARANCE
Interprète: CHILPERIC

Cette chanson a été composée en hommage au pianiste du groupe "les vagabonds", décédé à l'âge de 40 ans. Grand merci à Chilpéric d'y avoir apporté toute son émotion.

Hommage

Peut-être t'étais en train d'jouer
En pensant au sourire d'une femme
Peut-être même que tes pensées
Effleuraient le bord de mon âme

Quand la vie est venue poser
Un étrange bémol sur tes gammes
Quand l'inspiration t'a soufflé
Les derniers mots d'ton dernier drame

Les artistes, ils sont tous les mêmes
Ils calculent pas leur énergie
Ils crient à la vie des je t ‘aime
Ils encaissent les coups sans merci

Y a p't'être un truc qui bat plus fort
Dans leurs cœurs de papier mâché
Qui s'mouillent quand ils perdent le Nord
De leurs amours endimanchées

Il ne me reste que tes chansons
Pour réveiller ma nostalgie
J'verrai pas les rides sur ton front
J'verrai pas tes cheveux blanchis

Peut-être j'apprendrai l'italien
Pour te rendre un dernier hommage
Pour dire qu'c'est toujours les types bien
Qui s'en vont à la fleur de l'âge

T’avais tout juste quarante ans
C'est l'âge où l'on commence à naître
L'âge où fleurissait ton talent
Dans un grand jardin de comètes

Comme l'aurait dit le grand Léo
En hurlant à travers ses pleurs
Cette chienne de vie fait pas d'cadeau
Quand elle t'arrache à ton bonheur

Peut-être t'en allais-tu rêvant
Aux feux éclairés d'une scène
Sur ton image entrelaçant
Les errances d'un piano d'ébène


Tes doigts inventant le décor
De ces matins couleur de lune
Où Debussy mêlait encore
Ses harmonies noyées de brume

Les artistes, ils ont tant d'images
Qui virevoltent dans leurs têtes
Qui les empêchent d'être sages
Et improvisent leurs jours de fête

Y a p't'être un truc qui vibre plus fort
Dans l'ivresse de leur mémoire
Qui les expose aux coups du sort
Et peint leurs destinées en noir

Il ne me reste que ton regard
Pour retrouver les heures passées
A regarder tomber le soir
Sur les fenêtres de l'amitié

Oui, j'crois, j'apprendrai l'italien
Pour te rendre un dernier hommage
Pour dire qu'c'est toujours les types bien
Qui s'en vont à la fleur de l'âge

T’avais tout juste quarante ans
C'est tellement tôt pour disparaître
A l'âge où brillait ton talent
Dans un grand jardin de comètes



samedi 6 novembre 2010

Affaire de mœurs

Paroles: CHILPERIC
Musique et arrangements: Michèle GARANCE
Interprète: Michèle GARANCE


Voici la version "démo" (à sa création) de cette chanson que vous retrouverez, avec plus de bonheur encore, dans le site de Chilpéric.

(Peut s'écouter les yeux fermés, sans lire les paroles)


Affaire de mœurs


mardi 2 novembre 2010

L'amour quotidien

Tout de Michèle GARANCE,  y compris la sincérité

Chanson écrite en 1978, après sept ans de mariage, et dédiée à Michel A. et à tous ceux qui s'y reconnaîtrons......

L'amour quotidien

Je ne t'écris plus de poèmes
Au dos d'une carte fleurie
Plus de cahier de souvenirs
Pour y ranger tous tes je t'aime
Mais c'est la vie de tous les jours
Qui m'a fait faire cette chanson
Et les mots que nous écrivions
Prennent vie au fil de l'amour

Je ne range pas la maison
Je laisse tomber le ménage
Je remplace le repassage
Par le refrain d'une chanson
Mais tu ne m'as jamais rien dit
Fermant les yeux sur la poussière
Rangeant ce qui traînait par terre
Et remettant de vieux habits

J'ai parfois regardé les hommes
Avec un cœur intéressé
Aveuglée par la vanité
De pouvoir plaire mieux que personne
Mais tu m'en as parlé sans haine
Me laissant libre de mon choix
En abaissant un peu la voix
Pour que j'y devine ta peine

L'amour n'est pas toujours facile
Au fil des jours au fil des ans
L'ennui frappe aux portes du temps
Et le bonheur est indocile
Mais j'ai vu grandir la tendresse
Comme une fleur après l'hiver
Et quand on a longtemps souffert
Je pleure encore sous tes caresses

L'amour n'est pas de tous les jours
La vie est souvent quotidienne
Moitié de joies, moitié de peines
Et les années suivent leur cours
Mais je me penche à la fenêtre
Pour te regarder revenir
Et je m'accroche à ton sourire
Avant de te voir disparaître

Parfois les jours se font tristesse
Et tu t'éloignes de la vie
A coups de froid, à coups d'ennui
Et tu te noies dans la détresse
Mais je veux te donner la main
Au milieu de ton désespoir
Pour qu'au plus lourd de ton brouillard
Tu retrouves notre chemin

L'amour n'est pas toujours facile
Au fil des jours au fil des ans
L'ennui frappe aux portes du temps
Et le bonheur est indocile

Mais c'est la vie de tous les jours
Qui m'a mis au cœur ce poème
Cette chanson pour dire je t'aime
Toi mon mari, toi mon amour