jeudi 16 janvier 2014

Supplique à Madame

Paroles: André COUCHARIERE
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Supplique à Madame

Madame ne croyez pas
Mourir d’amour pour moi
Mon humeur est légère
Docile comme un chat
Qui prépare parfois
La griffe meurtrière
Et déjà les prémices
De quelques cicatrices

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Je veux sonner l’alarme
Pour prévenir vos larmes
Ne vous attachez pas
Et gardez-vous de moi
Vous perdriez votre âme
Madame

Ne vous enflammez pas
Quand je parle d’amour
Car je ne pense qu’à
Vous faire un peu la cour
Mon cœur restera froid
Son rythme sera lourd
Il battra la mesure
De vos premières blessures

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Si vos désirs s’acharnent
Vous courez vers le drame
Ne vous méprenez pas
Et gardez-vous de moi
Il faut rendre les armes
Madame

Ne vous emballez pas
Quand je suis dans vos bras
J’apprécie la chaleur
Et l’infinie douceur
Elles s’éteignent parfois
C’est comme un feu de bois
Où ne vous en déplaise
Meurent même les braises

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Si votre corps s’enflamme
Alors je vous condamne
Et vous place déjà
Sans pertes ni fracas
Au rang des courtisanes
Madame

Oubliez Cendrillon
Ses pantoufles de vair
Et ses transformations
Je suis chasseur de biches
Je cherche et je repère
Toutes celles qui m’aguichent
Pardon d’être ironique
Dans cette dernière supplique

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Sachez que tout se fane
L’amour et ses arcanes
Ne se perpétuent pas
Détachez-vous de moi

Je dédaigne vos charmes
Madame

Elle se souvient

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Elle se souvient

Elle a les yeux dans le vide
Et quelques sillons de rides
Dessinent sur son visage
La fin de son voyage

Assise dans son fauteuil
Elle a déjà fait son deuil
D’une douce vieillesse
Et de fausses promesses

Elle a laissé en chemin
Des petits bouts de rien
Des petits bouts de vie
Elle n’a plus de soucis

Elle se souvient….

Elle se souvient d’un berceau
D’une prière au bord de l’eau
Elle se souvient d’un chapeau
D’un homme sur un vélo

Mais ses souvenirs sont froissés
Sa mémoire est mitée
Elle préfère oublier
Et rester dans le noir;
Elle voit dans le miroir
Un visage inconnu
Qu’elle ne reconnaît plus

Elle a les paupières closes
Elle sent le parfum des roses
Qu’on lui offrait autrefois
Nouées d’un brin de soie

Elle ne reconnaît plus
Cette jolie main tendue
Qui la touche tendrement
En l’appelant maman

Elle se souvient….

Elle se souvient d’une église
Et de la terre promise
Elle se souvient d’un regard
D’un baiser dans le noir

Oui ses souvenirs sont froissés
Sa mémoire est mitée
Elle préfère oublier
Et attendre le soir
Elle voit dans le miroir
Un visage inconnu
Qu’elle ne reconnaît plus

Elle sent au bout des doigts
Sa p’tite vie qui s’en va
Un grand verrou qui s’ouvre
Les fantômes du Louvre

Dans un jardin de lumière
Ses petites mains d’ouvrière
Ne sentent plus le poids
D’un corps qui n’a plus froid

Elle se souvient….