jeudi 28 août 2008

Les yeux grands ouverts

Paroles: Marylou DULAC
Interprète: Danièle ALFOSEA

Les yeux grands ouverts

Avoir les yeux grands ouverts
Et ne plus voir clair
Fair' peur
Fondre en pleurs
Ne plus rien croire
Sauf le désespoir
Ne plus rien dire
Essayer de ne pas souffrir

Avoir les yeux grands ouverts
Mais voir de travers
Maigrir
Sans sentir
La faim qui tenaille
Et les représailles
Du corps martyr
Qui veut toujours survivre au pire

Avoir les yeux grands fermés
Etre abandonnée
Séduire
Conquérir
Gagner l'amour
Un peu chaque jour
Mentir pour ça
Et cacher la souffrance en soi

Avoir les yeux aveuglés
Pendant des années
Gémir
Et mourir
Comm' dans un jeu
Un jeu dangereux
Petite fille
Pour toi aussi le soleil brille

Avoir les yeux réveillés
Soudain être sauvée
Sourire
S'entendre dire
"J'ai envie de vivre
Je voudrais survivre"
S'émerveiller
Comprendre enfin qu'on est aimée

Avoir les yeux marron vert
Et le cœur grand ouvert
Regarder
Et pardonner
Perdre pied encore
Mais dans un effort
Se relever
Désormais être hors de danger

A tout jamais

Vague bleu-nuit

Paroles : Marie DAURIGNAC-TIEMBLO
Saxophone : Patrick QUARTENOUD
Interprète: Michèle GARANCE

Vague bleu-nuit

J’ai le blues en vague bleu-nuit
Nuit de trottoir
En vers de gris
Il est trop tard
Trop tard pour moi

Je regarde derrière moi
Mon père est là
L’harmonica sur le menton
Il va traverser le pont

Allo papa j’ai mal
J’ai mal d’hier
J’ai mal de toi
J’ai mal d’hier
Quand t’étais là

J’ai le blues en vague bleu-nuit
Avec les larmes
Dans la voix
En flou d’émoi
Enfouissez-moi

Aux quatre cents coups de ma vie
Je coule à pic
Au fond du verre
De l’oubli
Avec son harmonica

Allo papa j’ai mal
J’ai mal d’hier
J’ai mal de toi
J’ai mal d’hier
Quand t’étais là

J’ai le blues en vague bleu-nuit
Ne t’en vas pas
J’ai l’blues de toi
Joue-moi encore
Un bout de vie

Joue-moi encore un bout de vie
Un bout de blues
En vague bleu-nuit
Ne t’en vas pas
J’ai l’blues de toi

Allo papa j’ai mal
J’ai mal d’hier
J’ai mal de toi
J’ai mal d’hier
Quand t’étais là

Toutes ces choses maman

Paroles et chant : Michèle GARANCE

Toutes ces choses maman

Y a toutes ces choses qui passent
Ces histoires oubliées
Dans les comptes à rebours

Y a tout c’qui laisse des traces
Dans les verres du passé
Sur le comptoir des jours

Y a les mots qui s’effacent
Usés par les années
Ou le manque d’amour

Y a la vie qui nous lasse
Le parfum des regrets
Et le déclin des jours

Et puis
Y a ton visage, maman,
Il y a ta main douce et ma main au-dedans
Et puis,
Y a ton amour, maman,
Il y a tous tes rires et mes rires d’enfant


Y a toutes ces choses qui r’viennent
Ces souv’nirs qui renaissent
Dans l’album du passé

Tous ces moments de peine
Qu’un rayon de tendresse
Faisait vite oublier

Y a tous ces mots qui dansent
Sur les ailes de l’enfance
Et qui nous font planer

Y a la vie qui délire
Le parfum des sourires
Et l’ivresse d’aimer

Tout ça
C’est ton secret, maman
Et ça m’donne du courage pour aller de l’avant
Merci
Pour ta tendresse maman
Et  tout c’que tu fais pour que j’aie l’ cœur content
Je sais
Y a tous nos rires, mais
J’veux pas qu’tu m’quittes, jamais
J’veux pas qu’tu m’quittes, jamais

Le miel de la vie

Paroles : Michèle GARANCE

Le miel de la vie

J'ai claqué la porte
à mes amours mortes
comme des cloportes
qu'on tue à la main

J'ai gardé les rires
oublié le pire
pour les souvenirs
de mes lendemains

J'ai changé d'images
volé d'autres pages
à des paysages
où il ne pleut plus

Où des ombres douces
glissent sur la mousse
d'un pays où poussent
des mots défendus

Tout va bien j'existe
je ne suis pas triste
j'suis plus sur la liste
de ceux qu'on oublie

Si j'ai fait mon deuil
d'un restant d'orgueil
c'est pour que je cueille
le miel de la vie

Sous mes cicatrices
Lentement se glissent
Des images qui disent
Nos belles années

Un pont sur le Rhône
Un clocher qui sonne
Un vieux téléphone
D'où l'on s'appelait

Des rêves enfumés
Des tables serrées
Un goût de café
Et l'odeur des trains
Quand on s'imagine
Le jour qui décline
Dans le creux d'une île
Où meurt le chagrin

Puis la vie s'efface
Et les ans qui passent
Griffonnent des traces
En forme de pleurs

Mais tu vois j'existe
Je ne suis plus triste
Je signe et persiste
Pour le mot bonheur

Le temps raccommode
les blessures où rôdent
au chaud de l'automne
les vieux souvenirs

Et parfois l'on pense
qu'ils ont fait silence
et que sans souffrance
on peut leur sourire


Puis les laisser dormir...