samedi 29 août 2009

C'est la vie

Paroles et musique: Michèle GARANCE
Chant: Danièle ALFOSEA

Chanson dédiée au père de mes enfants

C'est la vie

C’est la vie qui va
Un nouveau cœur qui bat
Te voilà papa

Un enfant s’éveille
Un morceau de soleil
S’est posé sur toi
                       
Deux enfants grandissent
Et dans leurs jeux complices
Se moquent un peu de toi

Deux jeunes filles déjà
Qui s’éloignent de tes bras
La vie c’est comme ça

Loin, si loin, les deux
On les aime comme on peut
Tu as fait de ton mieux

C’est la vie qui va
Toujours leur cœur qui bat

En pensant à toi

Le vieux gitan

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, voix et arrangements : Michèle GARANCE

Cette chanson a été composée sur la musique existante

Le vieux gitan

Sa guitare s’est brisée,
Ses cordes se sont cassées,
Autour du feu un soir.
Le vieux gitan hagard
Rappelle à sa mémoire
Sa belle aux cheveux noirs
Des jardins d’Alhambra.
Qu’il serrait dans ses bras.

Ses rêves le trahissent.
Ses larmes coulent et glissent
Elles ont le goût amer
Des tasses de thé vert.

Au bord de la rivière,
Il la revoit si fière,
Ses yeux remplis de larmes.
Il dépose les armes.

Fini les doux voyages,
En pieux pèlerinages
A ces Saintes Maries ;
Où ils se sont unis.

Son couteau a brillé
D’un éclair meurtrier.
Il s’est tranché les veines,
Pour oublier sa peine.
Rom, gitans, manouches,
Tous le pleurent et le touchent
Ce roi du flamenco
Ce prince, cet hidalgo.
Ils dressent à sa mémoire
Leur vierge Sara la noire
Ils chantent leur détresse
Organisent la messe.
Il était prince de sang
Il reste roi des gitans.
Le voilà libéré
Sa belle retrouvée.

Quant-il repense à lui
Son peuple chante et crie
Des chansons Andalouses
Pour les femmes jalouses.


jeudi 27 août 2009

Il neige

Paroles musique et voix: Michèle GARANCE

Poème/chanson écrit en 1994

Il neige
Il neige des mots dans le silence
A cette table où tu n’es plus
Et chacun, sous la lune, danse
Dans la musique d’un amour nu

Il neige des mots drapés de blanc
Dans le linceul de notre attente
Où nous hibernons si souvent
A l’abri du temps qui nous hante

       
Il neige des mots d’or et de plumes
Pour le duvet fin de nos âmes
Quand l’aurore sur le drap rallume
Pour nous bercer, l’orgue des vagues

Il neige des mots couleur de miel
Sur le pollen de nos sourires
Où des rivières de dentelles
Sculptent le sable de nos désirs

Il neige mon doux amour d’automne
Il neige des mots sous nos caresses
Mais cet amour qui nous étonne
Les laisse fondre sous sa tendresse

Il neige par-dessus le vent
Qui emporte nos certitudes
Au-delà des chemins errants
Où s’enlise notre solitude

Il neige des forêts de bémols
Dans l’arc-en-ciel de nos délires
Quand la musique nous farandole
A l’encre bleue de ses soupirs


Il neige des mots blanchis de craie
Où les larmes viennent s’engourdir
Quand ta voix à ma voix renaît
Pour se réveiller dans les rires

Il neige des mots meurtris d’absence
Dans les souvenirs trop brûlants
Des nuits consacrant la naissance
De nos âmes à l’aube du temps

Il neige des pluies de doubles-croches
Dans le soleil de ton saxo
Et ses derniers cris s’effilochent
Aux fils de soie de mon piano

Il neige des goélands nacrés
A la fenêtre où tu dérives
Vers des oasis éclairés
Au seul feu de nos sources vives...

Il neige l’enfance, il neige la vie
Sur ta peau offerte à mes mains
Et l’on renaît à cette nuit
Concevant tous nos lendemains...

lundi 24 août 2009

Sa tombe...très bien

Paroles, musique et chant: Michèle GARANCE

Cette chanson a été écrite suite à une méprise par rapport à une information disant que Jacques Higelin venait de faire son dernier tour de piste. L'auteur pensait à sa mort, alors qu'il s'agissait de son spectacle au cirque d'hiver, le jour même de son anniversaire.

Sa tombe...très bien

Ce matin,
Tout endormie,
J’appuie sur l’bouton d’la radio
Et j’entends,
Abasourdie,
Cette abominable info :
« 18 octobre, chers auditeurs,
Hier soir une nouvelle bien triste :
Jacques Higelin, célèbre chanteur,
A fait son dernier tour de piste »

Ah douleur, ah l’injustice !
C’est toujours les meilleurs qui partent !
Oh mon frère ! Oh mon complice !
Je vais t’écrire une épitaphe !

Mais soudain, son esprit moqueur m’accapare
Et vient me souffler…Un jeu de mots bizarre…
«  Epitaph…ini d’ménerver…….oh !!!!!

Jacques, Jacques, où es-tu ?
Jacques, Jacques, m’entends-tu ?
Jacques, Jacques, que fais-tu ?
Mais enfin pourquoi t’es-tu tu ?
T’es-tu tu ? T’es-tu tu ? T’es-tu tu ?

Ci-gît un être d’amour
Son caveau…bien le détour
Son cercueil…les fleurs de la vie
Et sa tombe…très bien, merci !

Ci-gît un prince charmant        
Son caveau…un prix délirant
Son cercueil…les fleurs de la joie
Et sa tombe…très bien, tu vois ! 

Fière de moi,
J’vais envoyer
Ma p’tite chanson à « Tôt ou tard » 
Un peu d’chance,
Avec le courrier,
Elle arriv’ra plutôt tôt que tard
Tôt que tard ? Tôt que tard ? Tôt que tard !
Consolée,
J’mets la radio
J’entends soudain…ça j’y crois pas… !!
« Jacques Higelin, sur son piano,
Va nous chanter chambre sous les toits »

Putain Jacques ! T’étais pas mort !
T’avais pas bu ton dernier verre !
C’est pas vrai... ! J’crois qu’j’rêve encore... !
Faudra toute la nuit pour m’y faire !

L’ 18 octobre, j’m’en souviendrai !
L’ 18 octobre ? L’ 18 octobre ?
Mais c’est l’jour d’ton anniversaire … !!! Ah !!!

Jacques, Jacques, où es-tu ?
Jacques, Jacques, m’entends-tu ?
Jacques, Jacques, que fais-tu ?
Qu’est-ce que ça fait d’avoir un an d’plus ?

Ci-gît…gotte…un être super
En caveau…d’anniversaire
Il aura…ses milliers de fans
Il aura…un baiser d’sa femme

Ci-gît…rouette…un être extra
Aujourd’hui, il recevra
Du soleil au fond de son âme
Et un grand…verre de champagne … !!!

Jacques, Jacques, où es-tu ?
Jacques, Jacques, m’entends-tu ?
Jacques, Jacques, que fais-tu ?
Qu’est-ce que ça fait d’avoir un an  d’plus ?

Qu’est-ce que ça fait d’avoir un an d’plus ?<
Mais enfin pourquoi t’étais-tu tu… ???

samedi 22 août 2009

Ça sent la poussière

Paroles: Denis OLLIER
Musique et chant: Michèle GARANCE
Arrangements: Jean-Claude VERDURE

Ça sent la poussière

Crépi de chaux blanche
Les murs réfléchissent
Soleil de dimanche
Mes yeux qui se plissent

La mule qui passe
Brûlée de lumière
Même la terre est lasse
De tant de poussière

Ça sent la poussière… Où est-ce que je suis ?…Mon rêve est mystère…
Peut-être l’Algérie… C’est un cimetière… Je suis si petit…


Grand-mère qui pense
Peut-être qu’elle prie
Des fleurs… Du silence
Je n’ai pas compris…

Les fleurs sont jolies
Brûlées de lumière
Elle dit c’est ici
Qu’il y a grand-père

Ça sent la poussière…Où est-ce que je suis ?… Mon rêve est mystère…
Peut-être l’Algérie… C’est un cimetière… Je suis si petit…


Derrière le mur blanc
L’clocher de l’église
Il l’a fait très grand
M’a dit tante Elise

Et moi je regarde
Dans le bleu du ciel
La cigogne qui tarde
A plier ses ailes

Ça sent la poussière… Où est-ce que je suis ?… Mon rêve est mystère…
Peut-être l’Algérie… C’est un cimetière… Je suis si petit…



Shéhérazade

Paroles: Denis OLLIER
Musique: Michèle GARANCE
Arrangements; Jean-Claude VERDURE
Interprète: Barbara LAURENT

Shéhérazade

Et si Shéhérazade revenait à Bagdad
Sur un tapis volant y changer un instant… le monde fouuuuu

Si elle levait le voile pour montrer les étoiles
Des mille et une nuits sous le croissant qui luit… au monde fouuuuu

Aurait-elle assez de voix pour chanter l’autre foi
Celle d’un nouvel avis… celle du sang de la vie… au monde fouuuuu


Les hommes poseraient-ils… un instant l’inutile… pour un regard doux…
Vers un monde moins fou… Monde fouuuuu

Il n’y a pas de langue pour… chanter les mots d’amour… ni de nuits ni de jours…
Monde douuuuux… reviens nouuuuus

Et si le doux génie délivré de l’ennui
Laissait le choix aux hommes d’écrire un autre tome… du monde fouuuuu

S’il teintait de bleu la fumée et le feu
Pour une nouvelle nuit sous le croissant qui luit… du monde fouuuuu

Aurait-il assez de foi pour chanter l’autre voix
Celle d’un nouvel avis… celle du sang de la vie… au monde fouuuuu

Les hommes choisiraient-ils… un peu moins le stérile… pour un regard doux…
Vers un monde moins fou… monde fouuuuu

Il n’y a pas de langue pour… chanter les mots d’amour… ni de nuit ni de jours…
Monde douuuuux… reviens nouuuuus

Mais un jour Shéhérazade chantera son aubade
A la fin de la nuit à l’aube de la vie… du monde douuuuux

Elle lèvera le voile pour montrer les étoiles
Des mille et une nuits sous le croissant qui luit… au monde douuuuux
Elle aura plus de voix pour chanter l’autre foi

Celle du nouvel avis… celle du sang de la vie… d’un monde douuuuux

Soldat inconnu

Paroles: Denis OLLIER
Musique et chant: Michèle GARANCE

Soldat inconnu

Au bout de ma terre, la guerre
Au bout de l’hiver
Et moi je regarde se taire le tonnerre
Ici tout est clair……

Où sont la mer et l’air ?
Où est mon frère ?
Celui qui tenait de ma  mère ses yeux verts
Et riait hier…..

REFRAIN

Plus rien à la radio……Plus aucun écho……ni d’avis écrit…… pas même un cri…..et moi pauvre soldat……qui ne comprends pas….qui ne comprends toujours pas…..


Brument le silence, l’absence
Désespérance
Et moi je regarde la nuit qui détruit
Qui gagne sans bruit

Quel est ce ciel de fiel ?
Ce sombre ciel
Pourquoi vient-il vers nous toujours
Ainsi en plein jour

REFRAIN


Si loin ma femme, mon âme
Si loin le calme
Et moi je regarde autour tout autour
Il n’y a plus de jour

Mais là sur ma terre, la guerre
Mais là c’est l’hiver
Et moi qui n’ai jamais appris, je prie
Qu’elle soit à l’abri….

 REFRAIN

L'Irrawaddy

Paroles: Denis OLLIER
Musique et chant: Michèle GARANCE

L'Irrawaddy

Trois fleurs de papier
Et de l’encens qui brûle
Entre les mains jointes pour prier
Le bouddha qu’on adule…Au loin le riz ondule…

Les cheveux si noirs
Le long des femmes à genoux
Les yeux baissés sur leur histoire
La foi émane partout…sous les sourires doux…

REFRAIN
Mais le long de l’Irrawaddy… Rien ne change en Birmanie…où est donc Yan-Su-Shi ?…
Rien ne change en Birmanie…le long de l’Irrawaddy

Le haut des collines
Scintille à l’aurore
Et les pagodes se devinent
Opale sous toit d’or…de la lumière encore…

La pourpre s’aligne
Chaque bol de laque noire
Devant les moines indique un signe
Un chemin vers l’espoir… un pas vers l’autre histoire

REFRAIN

Les petits vendeurs
Devant les monastères
Etalent  mille objets et fleurs
Sur des nattes à terre…pour aider au mystère

Décalage austère
Un peu comme une erreur
Circulent au pas les militaires
On ne sent pas la peur…mais juste son odeur…


REFRAIN

L'argentin

Paroles: Denis OLLIER
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Lionel FERNANDEZ

L'argentin

Petit homme…..au costume élimé
Personne ne sait comme il se nomme
A sa lèvre un mégot fumé
Sous la moustache grise économe

Un chien de bal un peu paumé…..
Même la fleur a son revers
Sent le vieux mauve un peu fané……
Mais l’Argentine croit aux mystères …..


Et  quand miaule le premier tango…..tous les regards le désignent…
Même les femmes de généraux…..rêvent qu’il leur fasse le moindre signe
Mais quand miaule le premier tango…..la piste embaume l’adultère…
Et il se lève comme un héros…..qui revient de guerre

 Il avance…..le menton redressé
Le regard noir plein de fierté
Délaisse toutes les enjuponnées…..
Sur la putain  va s’incliner…..

Et il l’enlace en  prince aimé
L’exige cambrée en arrière
Et prend la pose qui soumet
Les Argentines  fières crinières


Et il tangue le premier tango…..tous les regards se résignent
Les hommes rangent leurs égos……et laissent aller leur origine
Quand il tangue le premier tango…..la piste entière lui appartient
Et il devient hidalgo…..seigneur argentin

Insaisi...sable

Paroles: Denis OLLIER
Musique et chant: Michèle GARANCE

Insaisi...sable

On dirait un mot doux
Qui glisse au long du cou
Et qui vous tourne tourne autour
Comme un écho d’amour
Avant de revenir
Pour s’évanouir… lointain soupir…

On ne sait d’où il vient,
Où il sera demain
Quand s’envolent les parfums fugaces
La buée sur la glace
Laisse son souvenir
Pour s’évanouir… lointain soupir…


Si on l’oublie…il revient la nuit…fleurir les rêves…de ses lèvres…
Puis son murmure au fur et à mesure…s’évapore au clair de l’aurore…

 On l’attend, on l’espère
Chaque fois qu’on le perd
Mais quand reviendra-t-il ? Mystère
Et soudain sans manière
Il est là tout sourire
Pour s’évanouir…lointain soupir…

Papillon en automne
Saison qui déraisonne
Oui l’insaisissable étonne
Tous les noms qu’on lui donne
Passés ou avenir
Vont s’évanouir…lointain soupir…


Si on l’oublie… il revient la nuit…fleurir les rêves…de ses lèvres…
Puis son murmure au fur et à mesure… s’évapore au clair de l’aurore…

On dirait un mot doux
Qui glisse au long du cou
Et qui vous tourne tourne autour
Comme un écho d’amour
Avant de revenir

Pour s’évanouir…lointain soupir…