lundi 23 janvier 2012

A partir de toi

Paroles: Jean VERDURE
Musique : Michèle GARANCE
Arrangements: Jean-Claude VERDURE
Interprète: CHILPERIC

L'auteur a dédié ce poème à sa femme Micheline

A partir de toi

A partir de toi
J’ai clos le chapitre
Et brisé la vitre
De l’amour courtois.

Depuis que tu tends
Mes cordes majeures
Mes très riches heures
Débordent le temps.

Depuis que je sers
Tes couleurs sans âge,
Tous les paysages
Me donnent concert.

Il n’est bel envoi
Que je ne t’adresse
Qui ne soit caresse
A partir de toi.

A partir de toi
J’ai joué cœur maître
Et viens me soumettre
A la bonne loi.

Ainsi qu’il t’a plu
Je te rends les armes.
En vallée de larmes
Ne descendrai plus.

Voici mes châteaux
Blasonnés d’étoiles
Comme sont les voiles
De mes grands bateaux

Si je reste roi
C’est de ma démence
Quand je l’ensemence
A partir de toi.

A partir de toi
Amours et délices
Sont entrés en lice
Pour un long tournoi    

Qui ne cessera
Que si ton cœur cesse,
Bergère ou princesse,
D’y faire apparat.

Dans mes orgues, j’ai,
Pour qu’on en réponde,
Tout le chant du monde
A peine imagé.

Il n’est mur ni toit,
Argile ni marbre
Qui ne me soit arbre
A partir de toi.

A partir de toi
Plus rien ne redoute
Comme si la route
S’en allait tout droit,

Comme si demain
S’habillait d’avance
D’un rêve d’enfance
Brodé de ta main,

Comme si le jour
Portait diadème
Depuis que je t’aime,
Ma dame d’amour.

Aussi n’ai-je foi
Qu’en l’unique empire
De ce qui respire
A partir de toi.

vendredi 20 janvier 2012

Impatience

Paroles et piano Michèle GARANCE
Voix: Michèle GARANCE et Pierrot MANTHIN

Chanson composée en 1994

Impatience

J’fume une Dunhill
Sur ma presqu’île
Y a trop d’fumée pas assez d’feu
Pour enivrer le fond d’mes yeux

T’es loin là-bas
Et j’pense à toi
On n’peut pas bâtir une histoire
Sur les images de la mémoire

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques
Y a qu’du brouillard au bout d’mes doigts
Quand t’es plus dans mes bras

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques
Y a trop d’silence, j’ai froid tout l’temps
Comme s’il neigeait dedans…

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques
Y'a qu'de l'hiver au bord d'ma vie
Qui emporte mes envies

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques
J'peux pas dormir si j'n'entends pas
La caresse de ta voix

J’fume une golden
J’noie mes je t’aime
Dans la fumée qui voyage
A l’envers d’mon paysage

L’bonheur déraille
Au long d’mes pages
L’encre se noie en dégradé
D’un trop-plein de larmes égarées


Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques
J’cherche le soleil dans mon piano
Y a plus qu’l’ombre de tes mots

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques
J’ai fait mon nid au creux d’ta vie
Tout l’reste s’colore d’ennui

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques
Ya qu'du brouillard au bout d'mes doigts
Quand t'es plus dans mes bras

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques
Y a trop d'silence, j'ai froid tout l'temps
Comme s'il neigeait dedans

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques
Ya qu’de l’hiver au bord d’ma vie
Qui emporte mes envies

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques
J’peux pas dormir si j’n’entends pas
La caresse de ta voix

J’fume une Dunhill
Sur ma presqu’île
Y a trop d’fumée pas assez d’feu
Pour enivrer le fond d’mes yeux

T’es loin là-bas
Et j’pense à toi
On n’peut pas bâtir une histoire
Sur les images de la mémoire


mardi 17 janvier 2012

Le vent du large

Paroles: CHILPERIC
Musique, voix et arrangements: Michèle GARANCE

Chanson composée en Décembre 2011

Le vent du large

Sur les lignes de ta main
Je vois glisser des bateaux
Jolis vaisseaux sous ta peau
Goélette ou brigantin

Le vent
Le vent du large te ressemble
Imite l'or de tes cheveux
Dérobe le bleu de tes yeux
Le vent
Le vent du large te ressemble
Il charrie des senteurs de miel
De fleur de lune en arc-en-ciel
Le vent au large se rassemble

Tu m'emmènes quelquefois
Vers tes horizons marins
Et m'abandonnes en chemin
Entre Charybde et Scylla

Le vent
Le vent du large t'éparpille
Pour que tu lui ouvres les bras
Sans doute a-t-il besoin de toi
Le vent
Le vent du large t'éparpille
Pose une brume sur ton cœur
Et ton regard devient songeur
Le vent au large s'éparpille

Je ne veux plus succomber
À tes chansons de sirène
Alors au mât de misaine
Je me suis fait ligoter

Le vent
Le vent du large s'impatiente
Tu l'as rejoint sans résister
Me laissant seul et naufragé
Le vent
Le vent du large s'impatiente
Cela ne lui a pas suffi
Faut-il que je me noie aussi
Le vent au large m'impatiente

samedi 14 janvier 2012

La demoiselle

Paroles: André COUCHARIERE
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson composée le 25 octobre 2010

La demoiselle

Elle était là un jour d'hiver
Et chantonnait en m'attendant.
Elle avait une allure fière
Un joli bonnet d'astrakan.
Elle m'avait dit je m'appelle
Jeanne et je suis la demoiselle
Qui habite au bout du champ.
J'ai su de suite qu'elle me plaisait
Et partageait mes sentiments.

Nous avions la jeunesse
Et j'y pense souvent.
Vous étiez la princesse
J’étais son soupirant.

Nous partions vers la rivière.
Le silence nous surprenait
Alors que notre amour en fièvre
S’éclatait en mille feux follets.
Nous allions vite nous asseoir
Lorsque tombait l'ombre du soir
C'est là que je la contemplais
Et qu’enfin sur sa joue j'osais
Déposer un léger baiser.

Nous avions la jeunesse
Et j'y pense souvent.
Vous étiez la princesse
J’étais le prince charmant.

Elle a quitté un jour d'été
Cette maison au bout du champ.
Je n'ai plus entendu parler
De la jeanne que j'aimais tant.
Un jour dans une rue à Clichy
Je l'ai croisée et elle m'a dit
Elle m'a dit c'est moi Jeanne la demoiselle
Qui habitait au bout du champ
Est-ce que tu te rappelles?

Même si notre jeunesse
Nous quitte lentement
Vous restez la princesse
De mes rêves d'enfant.

Nous avions tous les deux compris
Que le passé s'était enfui.
Et j'ai pris doucement sa main
Gantée de soie et de satin.
Elle souriait comme un enfant
Et sur la joue m'a embrassé
Comme je faisais par le passé
Puis elle m'a dit très tendrement
Je crois que mon mari m'attend

Si nos premiers amours
S’estompent lentement
Vous resterez toujours
La Jeanne du bout du champ.



vendredi 6 janvier 2012

Conte de fée

Texte : Pierrot MANTHIN
Musique originale et voix: Michèle GARANCE

Conte de fée

J'ai trouvé la raison au clair de tes fous rires
Et bâti la tendresse au cœur de notre ronde
Que ce soit de nos larmes ou bien de nos délires
Lorsque seuls on s'évade pour refaire le monde

La nuit tombe et défilent en doux chuchotements
Les mélodies fleuries que parsème ta voix
Il est de celles où je me reconnais si souvent
Que je n'ai plus jamais peur ni du temps, ni de moi

 Je vois alors en toi l'enchanteresse
Un rai de lumière dans ma détresse
C'est un peu toi mon conte de fée
Tout compte fait

Sans diadème ni robes de velours
Mais avec des mains dorées d'or fin
Tel est le luxe de ton amour
Les élixirs en sont nos refrains

 Mélancoliques ou moins pudiques
Tes poèmes se bercent à ma vie
Quand tu les fais naître en musique
Toute notre histoire est féerie

 Je vois alors en toi l'enchanteresse
Un rai de lumière dans ma détresse
C'est un peu toi mon conte de fée
Tout compte fait

Garde-moi bien entre tes mains
J'y suis comme en cage dorée
Quand je vis mal de mon destin
Que tu viens m'y faire l'amitié

 Je vois alors les scintillements
La voie de l'éternelle jeunesse
Tu vois l'homme et je suis l'enfant
Je vois la femme et tu es la déesse

jeudi 5 janvier 2012

La solitude à deux

Paroles: CHILPERIC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

La solitude à deux

Les ormes du jardin se dessinent dans l'eau
Un rayon de ciel gris traverse mes carreaux
Si je cesse un instant de me pencher sur moi
J'entends glisser la nuit sur les tuiles du toit

À mes côtés
Toi
Tu n'es qu'à côté
Tu me parles peu
À tes côtés
Moi
Je viens d'effleurer
La solitude à deux

Le voisin me salue d'un clin d'œil enfantin
J'envie sa joie de vivre et son sourire en coin
La brise dans ses doigts me siffle sa chanson
Ce soir je ne veux pas reprendre à l'unisson

À mes côtés
Toi
Tu n'es qu'à côté
Tu me vois si peu
À tes côtés
Moi
Je feins d'ignorer
La solitude à deux

Le chat sur le gazon semble guetter sa proie
La cloche du beffroi vient de tinter six fois
Les ormes du jardin se sont couchés dans l'eau
Un livre entre les mains tu me tournes le dos

À mes côtés
Toi
Tu n'es qu'à côté
Tu m'aimes bien peu
De mon côté
Moi
Je vais déserter
La solitude à deux