lundi 10 décembre 2012

Elle, comme une libellule

Paroles: Janine LEINS
Musique et arrangements: Michèle GARANCE

Elle, comme une libellule

Elle,
Comme une libellule,
Frêle
Dans sa bulle,
Elle laisse la pluie
Couler sur son visage,
Elle écoute la vie
Battre dans son corsage.


Elle,
Comme une somnambule,
Belle,
Capitule :
Elle observe les stries
Qui marquent le naufrage,
Elle écoute transie
La vie et son chantage. 


Elle,
Se croyait campanule,
Quelle
Ridicule !
Elle contemple l’ortie
Qui transforme l’image,
Et découvre l’impie
Opérant le carnage. 


Elle,
Comme une funambule
Telle,
Dans sa bulle,
Elle comprend la survie
Qui la prend pour otage :
Elle se trouvait jolie
Sur le fil du mirage ! 


Elle,
Comme une libellule
Frêle,
Dans sa bulle,

Frissonne sous la pluie
Qui dilue son visage,
Perçoit pourtant la vie
Battre dans son corsage
Battre dans son corsage....

lundi 23 avril 2012

Naufrage

Paroles: Catherine AVENTURIER (à l'âge de 14 ans)
Piano (improvisation) et voix: Michèle GARANCE
Trombone: Lionel FERNANDEZ

Prise de son: Studio Ave-Yamaria, Trans-en-Provence (2002)

Naufrage
 Sur le sable mouillé trônent des coquillages
Parmi ces coquillages, une barque ;
Une barque usée et de vieil âge
Aux planches déclouées comme une flèche
 Sans aucun livre, sans page, au titre oublié.

Cette barque moite a dans sa coque la mer..
Oui, comme une plage dans un sablier.
Elle a bu la mer, et, dans l’orage,
Elle s’est retrouvée à l’envers...

Autour d’elle, rien ;
C’est la soutenance de cette eau
Grouillante de poissons,
En colère et en larmes salées.
Et cette colère se manifeste contre le pauvre bateau.

Les planches nues de peinture
Vont craquer et se laisser aller

Et ce navire qui  fait naufrage,
C’est mon cœur qui s’est échoué sur la plage,
Mon cœur qui s’est échoué de la vie
Pour rentrer dans un nouveau monde 
La nuit 

vendredi 17 février 2012

Léa

Paroles: Chilpéric
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Léa

Dès que tu t'es mise à chanter
J'ai eu besoin de t'écouter
Nous ne nous étions jamais vus
Bien sûr je ne me doutais pas
Que j'allais te rencontrer là
Toi que j'avais tant attendue

Léa la belle
Belle Léa
Belle Léa

Derrière le rideau tiré
De tes cheveux entremêlés
Je ne comprenais pas toujours
Ce que cachaient tes yeux baissés
Je me noyais dans tes pensées
J'ai cru que c'était ça l'amour

Léa la sombre
Sombre Léa
Sombre Léa

Je t'ai connue de mieux en mieux
Je t'ai apprise peu à peu
Tu me ressembl's étrangement
C'est moi qui ris quand tu es gaie
C'est toi qui pars quand je m'en vais
Nous ne nous quittons pas longtemps

Léa la douce
Douce Léa
Douce Léa

Toute en mystère tu t'ennuies
Tu fais en sorte qu'on t'oublie
Et t'endors un verre à la main
J'essaie d'éclairer ton sommeil
En l'éclaboussant de soleil
Il pleut souvent le lendemain

Léa la folle
Folle Léa
Belle Léa
Sombre Léa
Douce Léa
Mon aléa

mardi 14 février 2012

Les larmes

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle  GARANCE

Chanson composée le 12 Février 2012

Les larmes

Elles coulent sur ma joue
Je ne sais pas pourquoi
Elles ont un drôle de goût
De tristesse quelquefois

Elles inondent mes yeux
Quand tu ne rentres pas…
Pour un chat malheureux…
Quand je pense à papa

Elles ont le goût salé
Des colles d’autrefois
Des jeudis sans télé
A pleurer dans le froid

Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
ou nos idylles

Elles sont nostalgiques
En voyant les photos
Ecoutant la musique
Sur un très vieux phono

Elles éclatent de joie
Quand un bébé arrive
Quand tu me tiens le bras
Pour l’otage qu’on délivre

Elles bouillent des bouchoirs
Quand je suis enrhubée
A bon grand désesboir
J’vois des bulles sur bon nez

 Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
ou nos idylles

 Elles perlent sur mes cils
Quand le clown entre en piste
Dans les films de Bourvil
Souvenir de l’artiste

Voilà j’ai le rimmel
Qui me noircit la joue
Je veux fuir au carmel
Et me venger de tout !!!

Elles coulent sur ma joue
Je ne sais pas pourquoi
Elles ont souvent le goût…
Des souv’nirs d’autrefois

Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
ou nos idylles

Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
Et nos idylles

dimanche 12 février 2012

En réponse à vos questions

Flûte de pan, accordéon et harmonica: Lionel FERNANDEZ
Violon: Marion NAVONE
Voix: Michèle GARANCE

Chanson réalisée par Michèle GARANCE en 1993 dédiée à Luc Landi..........
26 ans après notre rencontre, ces mots sont toujours vrais...


En réponse à vos questions


Y en a qui disent qu’on se ressemble
A passer autant d’heures ensemble
Le temps a dessiné l’image
De l’harmonie sur nos visages
Y’en a qui disent que t’es mon frère,
Qu’on a connu les mêmes galères
Pour cacher autant de tristesse
Derrière le besoin de tendresse

Y’en a qui pensent qu’t’es mon amant
Qu’il ne peut en être autrement
Rien qu’à la façon érotique
Dont je mets tes mots en musique
Et y a les langues de vipère
Qui assurent qu’j’pourrais être ta mère
Eh bien non, j’en suis désolée,
Même pour un fils prématuré… !

Y’en a qui disent que j’suis ta femme,
Qu’on se chauffe au bois de nos âmes
Et que mes mélodies emportent
L’hiver derrière notre porte ;
Moi je veux enfin révéler
L’inéluctable vérité,
Et j’ai écrit cette chanson
Pour mieux répondre à leurs questions

T’es mon frère et t’es mon amant,
T’es mon ami, t’es mon enfant ;
Appelez ça comme vous voudrez
Il n’y a qu’une seule façon d’aimer

On est tristes de se quitter
Et si heureux d’se retrouver
Et quand on est seuls certains soirs,
Il nous vient des mots dans le noir…

Des mots qui disent qu’on se ressemble,
Qu’à passer autant d’heures ensemble,
L’amour a laissé son image
Dans l’harmonie de nos visages

Des mots qui disent qu’on n’s’quitt’ra pas
Même si un jour l’un d’nous s’en va
Par d’sus la terre par d’sus le ciel,
Parce que l’amour est éternel.

dimanche 5 février 2012

L'artiste

Paroles et musique: Michèle GARANCE
Arrangements: Pascal LESTCHINER
(1992 -  Studio Sanary/mer)
Chœurs: Isabelle GUIGNON  (Choriste de Claude François)

L'artiste

T’avais fermé les tiroirs
Où tu mettais tes rêves
T’alignais tes idées noires
Dans une vie qui se traîne

Tes vingt ans étaient si loin
Que tu détournais les yeux
De ce désir qui nous vient
Par moment d’être heureux

A ceux qui chantaient l’amour
T’avais fermé la porte
Pour appeler au secours
Tu n’avais plus que tes notes

Alors joue...
Des airs de jazz ou du blues
Des boggies un peu fous
Mais joue pour nous

Alors joue...
Des airs de jazz ou du blues
Des boggies un peu fous
Mais joue pour nous

A la musique à la vie
Tu voulais tourner le dos
Et t’allais faire la folie
De vendre ton piano

Mais tu n’as jamais pu croire
Qu’on renie le talent
Et qu’il était dérisoire
De vouloir rester vivant

Aujourd’hui t’as repris
La route de tes rêves
Et t’as enfin compris
Que la musique t’y emmène

Alors joue...
Des airs de jazz ou du blues
Des boggies un peu fous
Mais joue pour nous

Alors joue...
Des airs de jazz ou du blues
Des boggies un peu fous
Mais joue pour nous

samedi 4 février 2012

Le cœur chiffon

Paroles: Stéphane DAUCH (acteur à Paris)
Musique: Michèle GARANCE
Arrangements et prise de son: Pascal LESTCHINER (Sanary/mer, 1992)
Choriste: Isabelle GUIGNON

(Isabelle GUIGNON aujourd’hui disparue, choriste de Claude François, c'est elle qui fait la voix aigüe dans la chanson "l'orange" de Gilbert Bécaud)

Le cœur chiffon

Y a mon cœur qui r'ssemble à du chiffon
Y a trop d’pluie dans mes chansons
Y a mes yeux qui lavent le comptoir
Et tant d’verres qui restent à boire
Y a des marteaux-souv’nirs qui font du mal
Quand y a l’amour qui détale
Deux, trois ch’mises dans une armoire
C’est tout c’qui reste après les départs

J’ai l’cœur chiffon
L’cœur chiffon
Noyé dans du coton
Il pleut dans mes chansons

J’ai l’cœur flocon
L’cœur flocon
Perdu dans un frisson
Y a du givre à foison
Sur l’toit de ma raison

Quand on aime on d’vient aveugle et sourd
Le cœur gros comme un tambour
Après les tempêtes et les drames
On se noie vite dans une lame
Du sang qui coule sur un rasoir
On croit qu’ça nous fait une histoire
La nôtre s’est terminée un soir
J’la continue sur les comptoirs

J’ai l’cœur chiffon
L’cœur chiffon
Noyé dans du coton
il pleut dans mes chansons

J’ai l’cœur flocon
L’cœur flocon
Perdu dans un frisson
Y a du givre à foison
Sur l’toit de ma raison


Et dans la brume des matins gris
Assis à côté d’la vie
Je la regarde sans la voir
Y a tant d’verres qui restent à boire...

lundi 23 janvier 2012

A partir de toi

Paroles: Jean VERDURE
Musique : Michèle GARANCE
Arrangements: Jean-Claude VERDURE
Interprète: CHILPERIC

L'auteur a dédié ce poème à sa femme Micheline

A partir de toi

A partir de toi
J’ai clos le chapitre
Et brisé la vitre
De l’amour courtois.

Depuis que tu tends
Mes cordes majeures
Mes très riches heures
Débordent le temps.

Depuis que je sers
Tes couleurs sans âge,
Tous les paysages
Me donnent concert.

Il n’est bel envoi
Que je ne t’adresse
Qui ne soit caresse
A partir de toi.

A partir de toi
J’ai joué cœur maître
Et viens me soumettre
A la bonne loi.

Ainsi qu’il t’a plu
Je te rends les armes.
En vallée de larmes
Ne descendrai plus.

Voici mes châteaux
Blasonnés d’étoiles
Comme sont les voiles
De mes grands bateaux

Si je reste roi
C’est de ma démence
Quand je l’ensemence
A partir de toi.

A partir de toi
Amours et délices
Sont entrés en lice
Pour un long tournoi    

Qui ne cessera
Que si ton cœur cesse,
Bergère ou princesse,
D’y faire apparat.

Dans mes orgues, j’ai,
Pour qu’on en réponde,
Tout le chant du monde
A peine imagé.

Il n’est mur ni toit,
Argile ni marbre
Qui ne me soit arbre
A partir de toi.

A partir de toi
Plus rien ne redoute
Comme si la route
S’en allait tout droit,

Comme si demain
S’habillait d’avance
D’un rêve d’enfance
Brodé de ta main,

Comme si le jour
Portait diadème
Depuis que je t’aime,
Ma dame d’amour.

Aussi n’ai-je foi
Qu’en l’unique empire
De ce qui respire
A partir de toi.