samedi 11 octobre 2014

On dit

Paroles: Chilpéric
Musique et arrangements et voix: Michèle Garance

Chanson composée en Mars 2014

On dit

Parce qu'un mot peut l'attendrir
Un simple geste le meurtrir
Et qu'il ne craint pas de rougir
De honte ou parfois de plaisir
On dit qu'il a les nerfs malades

Parce qu'il donne sans compter
Qu'il ne voit pas le temps passer
Parce qu'il croit en l'amitié
Qu'il parle d'authenticité
On dit que son esprit gambade

N'y touchez pas c'est interdit
Je le protège malgré lui
Mêm' s'il ne me demande rien
Je lui tendrai toujours la main

Parce qu'il fait tout ce qu'il veut
Qu'il a vraiment l'air d'être heureux
Parce qu'il est encor' fleur bleue
Et que ça se voit dans ses yeux
On dit qu'il s'attarde en enfance

Parce qu'il rêve trop souvent
Qu'il ne se montre pas violent
Parce qu'il sait quand on lui ment
Et qu'il a peur du mauvais temps
On dit qu'il côtoie la démence

Je vous en aurai averti
Ne vous acharnez pas sur lui
Je suis là prenez garde à vous


C'est mon double et je l'aime... beaucoup

lundi 12 mai 2014

Ma pianiste

Paroles: Pierrot MANTHIN
Musique et arrangements: Michèle GARANCE

Grand merci à Pierrot pour ce bel hommage composé en 2010 lorsque j'habitais en effet à Nice

Ma pianiste

Elle a la beauté du cœur et les mots pour le dire
Et des accords majeurs pour mieux vous les écrire
Ainsi passe la vie dans son havre bohème
Elle fait vivre en couleurs les gens qu'elle aime

Vous pourrez la trouver dans les cartes postales
Où les îles sont reines au gré de ses escales
Elle a fait du soleil sa marque de fabrique
Et de ses partitions des langages symphoniques

Ma pianiste habite Rue Molière
Mais devant son piano fondu dans le décor
Tout ce qu'elle touche se change en or
Elle ferait fleurir des jardins de pierre

Elle aime à regarder la mer qui se déchaîne
Le long des plages de galets où le vent l'entraîne
Vous la verrez pleurer au fond des salles obscures
Devant un film d'auteur qui raconte ses blessures

On la croise sur la toile, divine Déesse du monde
Où s'expose ses œuvres une à une à la ronde
Comme un arbre de vie qui déploie en confidence
Ses hommages et ses rires dans la lumière qui danse

Ma pianiste habite Rue Molière
Mais devant son piano fondu dans le décor
Tout ce qu'elle touche se change en or
Elle ferait fleurir des jardins de pierre

jeudi 16 janvier 2014

Supplique à Madame

Paroles: André COUCHARIERE
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Supplique à Madame

Madame ne croyez pas
Mourir d’amour pour moi
Mon humeur est légère
Docile comme un chat
Qui prépare parfois
La griffe meurtrière
Et déjà les prémices
De quelques cicatrices

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Je veux sonner l’alarme
Pour prévenir vos larmes
Ne vous attachez pas
Et gardez-vous de moi
Vous perdriez votre âme
Madame

Ne vous enflammez pas
Quand je parle d’amour
Car je ne pense qu’à
Vous faire un peu la cour
Mon cœur restera froid
Son rythme sera lourd
Il battra la mesure
De vos premières blessures

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Si vos désirs s’acharnent
Vous courez vers le drame
Ne vous méprenez pas
Et gardez-vous de moi
Il faut rendre les armes
Madame

Ne vous emballez pas
Quand je suis dans vos bras
J’apprécie la chaleur
Et l’infinie douceur
Elles s’éteignent parfois
C’est comme un feu de bois
Où ne vous en déplaise
Meurent même les braises

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Si votre corps s’enflamme
Alors je vous condamne
Et vous place déjà
Sans pertes ni fracas
Au rang des courtisanes
Madame

Oubliez Cendrillon
Ses pantoufles de vair
Et ses transformations
Je suis chasseur de biches
Je cherche et je repère
Toutes celles qui m’aguichent
Pardon d’être ironique
Dans cette dernière supplique

Vous rêvez de princes charmants
Gare aux sables mouvants
Sachez que tout se fane
L’amour et ses arcanes
Ne se perpétuent pas
Détachez-vous de moi

Je dédaigne vos charmes
Madame

Elle se souvient

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Elle se souvient

Elle a les yeux dans le vide
Et quelques sillons de rides
Dessinent sur son visage
La fin de son voyage

Assise dans son fauteuil
Elle a déjà fait son deuil
D’une douce vieillesse
Et de fausses promesses

Elle a laissé en chemin
Des petits bouts de rien
Des petits bouts de vie
Elle n’a plus de soucis

Elle se souvient….

Elle se souvient d’un berceau
D’une prière au bord de l’eau
Elle se souvient d’un chapeau
D’un homme sur un vélo

Mais ses souvenirs sont froissés
Sa mémoire est mitée
Elle préfère oublier
Et rester dans le noir;
Elle voit dans le miroir
Un visage inconnu
Qu’elle ne reconnaît plus

Elle a les paupières closes
Elle sent le parfum des roses
Qu’on lui offrait autrefois
Nouées d’un brin de soie

Elle ne reconnaît plus
Cette jolie main tendue
Qui la touche tendrement
En l’appelant maman

Elle se souvient….

Elle se souvient d’une église
Et de la terre promise
Elle se souvient d’un regard
D’un baiser dans le noir

Oui ses souvenirs sont froissés
Sa mémoire est mitée
Elle préfère oublier
Et attendre le soir
Elle voit dans le miroir
Un visage inconnu
Qu’elle ne reconnaît plus

Elle sent au bout des doigts
Sa p’tite vie qui s’en va
Un grand verrou qui s’ouvre
Les fantômes du Louvre

Dans un jardin de lumière
Ses petites mains d’ouvrière
Ne sentent plus le poids
D’un corps qui n’a plus froid

Elle se souvient….


jeudi 4 juillet 2013

Quatre petites notes de musique

Paroles: Chilpéric
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

 Quatre petites notes de musique

Sur le coin d'une table
Dort un rayon de lune
En équilibre instable
Dans un panier de prunes

Quatre petites notes
Détournées par hasard
D'un accord de gavotte
S'y sont venues asseoir

Elles ont sans vergogne
Chanté fort et bien ri
Un nectar de Bourgogne
Les fit danser aussi

Et le rayon de lune
Réveillé sans égard
Les vit même une à une
Partager un cigare

Les quatre demoiselles
Se contaient leurs amours
Tandis qu'en aquarelle
Se crayonnait le jour

Lors le rayon de lune
Par la nuit oubliée
S'envola sans rancune

Sur un rond de fumée

dimanche 3 mars 2013

Oiseau des villes

Paroles: Janine LEINS
Musique et arrangements: Michèle GARANCE
Oiseau des villes

Comment fais-tu, oiseau des villes
Pour chanter comme oiseau des champs ?
Dans cet immonde bidonville :
Ne t’es-tu pas trompé de camp ? 

Sur ce vieil arbre moribond
Dont le pied est emprisonné
Tu viens de faire un nid tout rond
Dans son feuillage empoisonné.

Oublies-tu que l’homme futile
Pollue la Terre et ses jardins ?
Que fais-tu dans ce lieu hostile
Toi qui n’es pas un citadin ? 

« Moi, dit l’oiseau, je suis malin :
D’un coup d’aile je m’envole
Pour quitter la métropole,
Sa pollution et son déclin.
Je suis d’Amour et de dentelles,
De liberté intemporelle
Pour aguicher les tourterelles
Vêtues de plumes d’aquarelle.
L’oiseau chante en embuscade

Sur un arbre mort, de rocade.
Dans le vacarme mécanique,
Il égosille sa musique. 

 Et sur le bord des autoroutes
Comment fais-tu, oiseau des villes
Pour chanter sans avoir le doute,
Que ta chanson nous soit utile ?

L’envie me prend de te crier :
Fuis donc ces porte-malheurs !
Vas dans les bois t’expatrier,
Choisis le calme pour bonheur ! 

« Vrai, dit l’oiseau, mais moi je sais :
L’autoroute serait triste
Et toi aussi, si je n’étais.
Alors, il faut que j’existe ».


Si je pouvais quitter la Terre
Où le bonheur est éphémère,
Prendre un instant de la hauteur
Pour retrouver les vraies valeurs. 

Tourner la mort en dérision,
Je voudrais être cet oiseau
Pour voir le monde un peu plus beau
Je voudrais être cet oiseau
Pour voir le monde un peu plus beau

dimanche 20 janvier 2013

Légère en Août

Paroles, musique et arrangements: Michèle GARANCE

Chanson écrite en 1989 pour une pièce de théâtre du même nom de Louise BONNAL sur le thème des mères porteuses, enregistrée au studio de Pascal LESTCHINER (Sanary) Dans l'article suivant, j'en parle au journaliste de Radio-active en 1994

Légère en Août

C’est quoi la vie
Un peu de temps un peu de sang
Trois saisons pour faire un enfant
Et l’automne pour qu’on oublie...

C’est quoi la vie
Une rencontre de hasard
Qui t’emporte dans un couloir
Où les murs sont repeints de gris

C’est quoi la vie
Rien qu’une robe un peu trop large
Qui te fera tourner la page
D’une enfance vécue à demi

C’est quoi la vie
Un enfant aux yeux sans couleurs
Qui jaillira de ta douleur
Vers d’autres rives plus jolies

C’est rien la vie
Tu reprendras seule la route
Un peu plus légère sans doute
Mais si triste d’avoir rien dit

D’avoir rien dit
Pas de révolte et pas de haine
Devant cet enfant qu’on emmène
Dans un soi-disant paradis

Un paradis
Où un autre homme et une femme
Feront semblant pour la parade
D’avoir mis au monde la vie
La vie


C’est rien la vie
Un peu de sang, un peu de temps
Trois saisons pour faire de l’argent
Et l’automne pour qu’on oublie
Et l’automne pour qu’on oublie

C’est rien la vie
Une hirondelle au Portugal
Quelques mots d’amour qui font mal
Une dernière danse et c’est fini
Une dernière danse et c’est fini...