Ma pianiste

Paroles: Pierrot MANTHIN

Musique et arrangements: Michèle GARANCE

Grand merci à Pierrot pour ce bel hommage composé en 2010 lorsque j'habitais en effet à Nice

Ma pianiste

Elle a la beauté du cœur et les mots pour le dire

Et des accords majeurs pour mieux vous les écrire

Ainsi passe la vie dans son havre bohème

Elle fait vivre en couleurs les gens qu'elle aime

Vous pourrez la trouver dans les cartes postales

Où les îles sont reines au gré de ses escales

Elle a fait du soleil sa marque de fabrique

Et de ses partitions des langages symphoniques

Ma pianiste habite Rue Molière

Mais devant son piano fondu dans le décor

Tout ce qu'elle touche se change en or

Elle ferait fleurir des jardins de pierre

Elle aime à regarder la mer qui se déchaîne

Le long des plages de galets où le vent l'entraîne

Vous la verrez pleurer au fond des salles obscures

Devant un film d'auteur qui raconte ses blessures

On la croise sur la toile, divine Déesse du monde

Où s'expose ses œuvres une à une à la ronde

Comme un arbre de vie qui déploie en confidence

Ses hommages et ses rires dans la lumière qui danse

Ma pianiste habite Rue Molière

Mais devant son piano fondu dans le décor

Tout ce qu'elle touche se change en or

Elle ferait fleurir des jardins de pierre

Impatience

Paroles et piano Michèle GARANCE

Voix: Michèle GARANCE et Pierrot MANTHIN

Chanson composée en 1994

Impatience

J’fume une Dunhill

Sur ma presqu’île

Y a trop d’fumée pas assez d’feu

Pour enivrer le fond d’mes yeux

T’es loin là-bas

Et j’pense à toi

On n’peut pas bâtir une histoire

Sur les images de la mémoire

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques

Y a qu’du brouillard au bout d’mes doigts

Quand t’es plus dans mes bras

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques

Y a trop d’silence, j’ai froid tout l’temps

Comme s’il neigeait dedans…

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques

Y'a qu'de l'hiver au bord d'ma vie

Qui emporte mes envies

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques

J'peux pas dormir si j'n'entends pas

La caresse de ta voix

J’fume une golden

J’noie mes je t’aime

Dans la fumée qui voyage

A l’envers d’mon paysage

L’bonheur déraille

Au long d’mes pages

L’encre se noie en dégradé

D’un trop-plein de larmes égarées

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques

J’cherche le soleil dans mon piano

Y a plus qu’l’ombre de tes mots

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques

J’ai fait mon nid au creux d’ta vie

Tout l’reste s’colore d’ennui

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques

Ya qu'du brouillard au bout d'mes doigts

Quand t'es plus dans mes bras

Tu m'manques tu m'manques, tu m'manques

Y a trop d'silence, j'ai froid tout l'temps

Comme s'il neigeait dedans

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques

Ya qu’de l’hiver au bord d’ma vie

Qui emporte mes envies

Tu m’manques tu m’manques, tu m’manques

J’peux pas dormir si j’n’entends pas

La caresse de ta voix

J’fume une Dunhill

Sur ma presqu’île

Y a trop d’fumée pas assez d’feu

Pour enivrer le fond d’mes yeux

T’es loin là-bas

Et j’pense à toi

On n’peut pas bâtir une histoire

Sur les images de la mémoire

Conte de fée

Texte : Pierrot MANTHIN

Musique originale et voix: Michèle GARANCE

Conte de fée

J'ai trouvé la raison au clair de tes fous rires

Et bâti la tendresse au cœur de notre ronde

Que ce soit de nos larmes ou bien de nos délires

Lorsque seuls on s'évade pour refaire le monde

La nuit tombe et défilent en doux chuchotements

Les mélodies fleuries que parsème ta voix

Il est de celles où je me reconnais si souvent

Que je n'ai plus jamais peur ni du temps, ni de moi

 Je vois alors en toi l'enchanteresse

Un rai de lumière dans ma détresse

C'est un peu toi mon conte de fée

Tout compte fait

Sans diadème ni robes de velours

Mais avec des mains dorées d'or fin

Tel est le luxe de ton amour

Les élixirs en sont nos refrains

 Mélancoliques ou moins pudiques

Tes poèmes se bercent à ma vie

Quand tu les fais naître en musique

Toute notre histoire est féerie

 Je vois alors en toi l'enchanteresse

Un rai de lumière dans ma détresse

C'est un peu toi mon conte de fée

Tout compte fait

Garde-moi bien entre tes mains

J'y suis comme en cage dorée

Quand je vis mal de mon destin

Que tu viens m'y faire l'amitié

 Je vois alors les scintillements

La voie de l'éternelle jeunesse

Tu vois l'homme et je suis l'enfant

Je vois la femme et tu es la déesse

Rêve éveillé

TEXTE : Pierrot MANTHIN

MUSIQUE ORIGINALE: Michèle GARANCE

Rêve éveillé

Ne me reste que l'écume vaporeuse

De tes baisers perlés où j'ai tari la rosée

Ne me reste que ta voix sous la brume orageuse

Et les pluies de sable fin du cœur de l'été

Ne me reste que ton cou qui prend sa source sur mes lèvres

Et se jette en aval sur des terres encore inconnues

Ne me reste que le parfum sensuel de ces premières fièvres

De ces tourbillons emportés dont je ne me souvenais plus

L'amour s'épanche dans un taffetas de jade

Et nous porte aux nues des premières rencontres

Sous ce cœur qui s'emballe et qui bat la chamade

Nous sommes les héritiers de ces émois qui montrent

Que quelque chose se passe au tournant de notre vie

Et qui chasse enfin la solitude de notre lit

Je vis un rêve éveillé

Ne me reste qu'une trace sur la paume de ma main

Qui dissimule les bris de la ligne de cœur

Ne me reste que l'espoir de répondre à demain

Des mêmes accords que la mélodie du bonheur

Ne me reste que les embruns de cette nouvelle vague

Qui effacent sur le sable les pas de ma solitude

Ne me reste que la force pour que le fil ne rague

Sur les versants abrupts de l'habitude

L'amour s'épanche dans un taffetas de jade

Et nous porte aux nues des premières rencontres

Sous ce cœur qui s'emballe et qui bat la chamade

Nous sommes les héritiers de ces émois qui montrent

Que quelque chose se passe au tournant de notre vie

Et qui chasse enfin la solitude de notre lit

Je vis un rêve éveillé

Amours secrètes

Paroles: Pierrot MANTHIN

Musique, arrangements et chant: Michèle GARANCE

Voix: André MARRAS

Chanson créée en 2009, mais publiée ce jour pour fêter le retour de Pierrot MANTHIN

Amours secrètes

Je ne sais vous dire que je t'aime
Qu'intérieurement
Et l'écrire au fil de mes poèmes
Secrètement

Et que dans le lagon de vos yeux délavés
J'ai trouvé religion de ce que je ne croyais pas
Quel est cet océan où je ne puis m'empêcher
De trouver la ressource d'un rêve qui s'en va

Et si je te disais que de beauté vous êtes
Sans pouvoir y chercher des mots superficiels
Tout en voulant garder le sens du naturel
Qui fait que je me tais dans ces amours secrètes

Je ne sais que vous dire mais j'y pense
Obstinément
Que nul n'a son pareil pour la même romance
Fatalement

Je vous sais sur le bout des doigts
Et tu ignores que chaque jour passé sans vous
N'est qu'une absence dans ma voix
Le vain recours à l'espoir du rendez-vous

Et si je te disais que de beauté vous êtes
Sans pouvoir y chercher des mots superficiels
Tout en voulant garder le sens du naturel
Qui fait que je me tais dans ces amours secrètes

Je ne vous laisse que ces messages
Aux quatre murs de ma détresse
S'il m'arrive d'y perdre courage
Gardez pour vous toute ma tendresse

Demain peut-être

Paroles: Pierrot MANTHIN

Musique et arrangements: Michèle GARANCE

Voix: Pierrot MANTHIN et Michèle GARANCE

Demain peut-être

Même s'il n'y a plus grand chose à partager

Que des idées noires et des pensées moroses

Dans cette vie où nous sommes les passagers

D'un voyage égaré entre le gris et le rose

N'en retiens que le rose

Bien-sûr que rien n'est facile pour personne

Que tout se joue entre chance et  galère

Là où les beaux jours ont déserté l'automne

Souviens-toi que l'hiver sera peut-être vert

N'en retiens que le vert

Demain peut-être

Nous aurons la chance de croire

Qu'au travers de nos fenêtres

Se profilera l'espoir

D'un nouveau monde pour nous

Avec l'amour sur notre route

Alors ne reste pas à genoux

Le cœur plein de peines et de doutes

Chaque spirale et chaque tunnel ont une fin

Tout se gagne encore dans ce monde qui ose

Nous mettre au défi pour que demain enfin

Le malheur nous quitte couché sous les roses

N'en retiens que le rose

Même si le temps semble s'être figé

Sur le mauvais coté de ses revers

Dis-toi qu'il saura demain nous diriger

Vers des printemps plus beaux et plus verts

N'en retiens que le vert

Demain peut-être

Que nous aurons la chance de croire

Qu'au travers de nos fenêtres

Se profilera l'espoir
D'un nouveau monde pour nous

Avec l'amour sur notre route

Alors ne reste pas à genoux

Le cœur empreint de peines et de doutes

C'est mon enfance

Paroles et chant: Pierrot MANTHIN

Musique: Michèle GARANCE

Chanson créée en 2001, extraite de l'album de Pierrot: "Quelqu’un qui me ressemble"

C'est mon enfance

C’est mon enfance

N’y touchez pas, n’en jetez plus

À celle qui, au détour d’une rue

Me rappelle avec insistance

Je n’ai pas su quitter ses rêves

Même si la vie veut que s’achève

Son insouciance face à la vie

Moi doucement je l’ai suivie

Qu’importe ce qu’on en dira

J’aime sa fraîcheur dans mes draps

Et le parfum de sa bohème

Nos variations sur le même thème

C’est mon enfance

Laissez-moi fuir, laissez-la vivre

Ce qu’elle m’apporte me délivre

Et me ramène à l’innocence

Et toutes ces nuits passées ensemble

Me troublent et j’ai le cœur qui tremble

De devoir vivre à ma façon

Chacune de mes émotions

Qu’importe ce qu’on en dira

J’aime sa douceur dans mes bras

Et le parfum de ses poèmes

Nos variations sur le même thème

La nuit tombe sur mon enfance

Et là je devine une étoile

Qui danse sur mon arc-en-ciel

Pour me bercer dans le silence

Et ma vie vient mettre les voiles

Quand elle replie sur moi ses ailes.

Quelqu'un qui me ressemble

Paroles: Pierrot MANTHIN

Musique: Michèle GARANCE

Interprètes: Pierrot MANTHIN et Michèle GARANCE

Quelqu'un qui me ressemble

Dans une impasse aux fleurs séchées

Le jour se lève sur le même horizon

Sur cet étroit passage sans clarté

L’hiver se fige sans rémission

C’est ici que l’ennui me traîne chaque jour

Poussé par des rafales de feuilles mortes

Le silence des murs est un manque trop lourd

Devant le crépuscule qui referme ses portes

J’ai fait cent pas dans cette arène

Là où les espoirs se désassemblent

Dans l’idée qu’au fil des semaines

Viendrait quelqu’un qui me ressemble 

Nous aurions vêtu de lumière

Cette allée qu’est la solitude

Et retourné les vents contraires

Pour qu’ils emportent nos préludes

Nous aurions fait l’amour sous l’hiver

Jusqu’à c’que viennent les redoux

Pour qu’ils éternisent l’éphémère

Et que le temps ne soit qu’à nous

J’ai fait cent pas dans cette arène

Où les espoirs se désassemblent

Dans l’idée qu’au fil des semaines

Viendrait quelqu’un qui me ressemble

Je n’ai pas trouvé cet ego idéal

Sur les graviers où je chemine

Personne pour ce piédestal

Pour que l’impasse se termine

Ici ne passe que de l’indifférence

Dans les quelques errances du petit jour

Et c’est ce sentiment de transparence

Que l’on appelle aussi le mal d’amour.

Les noces de poussière

Paroles: Pierrot MANTHIN

Musique: Michèle GARANCE
Interprètes:  Pierrot MANTHIN et Michèle GARANCE

Pierrot MANTHIN a une plume exceptionnelle et une façon personnelle et poétique d'aborder les grands sujets de la vie. Sa sensibilité l'a conduit à privilégier des thèmes un peu douloureux, tel celui de la rupture amoureuse, mais il sait aussi écrire des chansons pleines d'humour.

En privé, c'est pour moi un très grand ami que je retrouve toujours avec beaucoup de joie et ensemble nous partageons presque chaque jour toutes les couleurs roses ou noires de la vie depuis plus de 13 ans.

Cette chanson a donné lieu à un clip visible dans le site de  Jean-Claude VERDURE.

http://dailymotion.com/jeanclaudeverdure

Une autre version de cette chanson existe, tout aussi belle, écoutable dans son propre site:

http://pierrotmanthin.musicblog.fr  

Les noces de poussière

Pour les noces de poussière

Mon amour vient danser

Au bal des ténèbres

De chiffon comme de lierre

Celles des années passées

Ont un parfum funèbre

Nous nous rappelleront

Cette vie délétère

Qu'on livre aux condamnés

Dans les murs d'une prison

Que l'on croyait contraire

A ce vide avancé

Pour les noces de poussière

De salive, de venin

Nous rendrons cet hommage

Au silence des prières

Des noces de chagrin

Nous ferons le naufrage

Sur des photos jaunies

Dans des copeaux de nuit

Sous des rideaux de pluie

Nous irons comme errants

Effeuillés par le vent

Nous perdre loin devant

Pour les noces de poussière

Mon amour vient danser

Au bal des ténèbres...

Nostalgia

Paroles et musique: Pierrot MANTHIN

Arrangements: Michèle GARANCE

Interprètes: Pierrot MANTHIN et Michèle GARANCE

Chanson écrite sur un instrumental de Michèle pré-existant

Nostalgia

On se réveille un beau matin

Avec l’impression que plus rien

Ne sera jamais comme avant

Que la passion a fait son temps

On devient même

Un inconnu

Voire un intrus

Aussi

Y a trop de silences qui s’installent

Ou bien même des mots qui font mal

La solitude se fait à deux

On en oublie les jours heureux

Toute la saveur

Et les couleurs

Qui se meurent

Font peur

On se rappelle de nos débuts

Tout c’qu’on s’est dit, tout c’qu’on a cru

Toutes ces caresses sur l’oreiller

Dire que tout ceci a changé

Au fil du temps

Au fil des ans

Souvent

Puis c’est le point de non-retour

Une dernière fois faire l’amour

Avec un restant de tendresse

Avec autant de maladresse

Plus de désir

Plus d’avenir

Plus rien

C’est l’habitude et ses méfaits

On a fait la guerre et la paix

Puis on s’est aimé comme personne

Sans penser qu’il y aurait maldonne

On s’habitue

Mais ça nous tue

Parfois

Puis vient l’heure où l’on se sépare

On se laisse sur un quai de gare

On n’est plus qu’un accord mineur

Qui joue ses mélodies en pleurs

Sur un adieu

Sur un non-lieu

C’est mieux

 Mais je me perds et je m’égare

Puisque tu es pour moi ce soir

Ce souffle d’amour qui perdure

C’est si beau l’amour quand il dure

Je ne veux pas

Vivre avec toi

Cette chose-là

Nostalgia…