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lundi 20 octobre 2014

Le sage

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique et arrangements : Michèle GARANCE
Interprète: Véronique LE BERRE

Le sage

Il avait souvent l’esprit ailleurs
On disait de lui « c’est un rêveur »
Il restait assis pendant des heures
A regarder le ciel…
S’ouvrir les fleurs.

Il était l’air, il était l’eau
Il était le vent et le ruisseau
Il était sage et silencieux
Son âme brillait de mille feux

Il pensait beaucoup et parlait peu
Il y avait de la brume dans ses yeux
Les mains vides il paraissait heureux
A regarder le ciel…
Brûler les feux

Il était clair, il était beau
Il aimait la pluie et les roseaux
Il était sage et silencieux
Son âme brillait de mille feux

Il vivait seul, avait peu d’amis
Il jeûnait et buvait l’eau de pluie
Il soignait le jour, priait la nuit,
A regarder le ciel…
L’étoile qui luit

Il était bon, il était chaud
Il aimait les gens et les oiseaux
Il était sage et silencieux
Son âme brillait de mille feux

Un long manteau rouge, des cheveux noirs
Ses grands yeux bleus redonnaient l’espoir
Et tous ceux qui voulaient bien le voir
A regarder le ciel…
Croyaient savoir

Il était l’air, il était l’eau
Il était le vent et le ruisseau
Il était sage et silencieux
Son âme brillait de mille feux

Il portait sur son cou, une croix
Certains disaient entendre sa voix
Il demandait rien, laissait le choix
Il regardait le ciel…
Croisait les doigts

Il était l’air, il était l’eau
Il était le vent et le ruisseau
Il était sage et silencieux
Son âme brillait de mille feux

Puis un beau jour, on ne le vit plus
Dans le vent, il avait disparu
Pourtant, sans y avoir vraiment cru
En regardant le ciel…
Certains l’ont vu

Il était l’air, il était l’eau…

Il était le vent et le ruisseau……………..

jeudi 16 janvier 2014

Elle se souvient

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Elle se souvient

Elle a les yeux dans le vide
Et quelques sillons de rides
Dessinent sur son visage
La fin de son voyage

Assise dans son fauteuil
Elle a déjà fait son deuil
D’une douce vieillesse
Et de fausses promesses

Elle a laissé en chemin
Des petits bouts de rien
Des petits bouts de vie
Elle n’a plus de soucis

Elle se souvient….

Elle se souvient d’un berceau
D’une prière au bord de l’eau
Elle se souvient d’un chapeau
D’un homme sur un vélo

Mais ses souvenirs sont froissés
Sa mémoire est mitée
Elle préfère oublier
Et rester dans le noir;
Elle voit dans le miroir
Un visage inconnu
Qu’elle ne reconnaît plus

Elle a les paupières closes
Elle sent le parfum des roses
Qu’on lui offrait autrefois
Nouées d’un brin de soie

Elle ne reconnaît plus
Cette jolie main tendue
Qui la touche tendrement
En l’appelant maman

Elle se souvient….

Elle se souvient d’une église
Et de la terre promise
Elle se souvient d’un regard
D’un baiser dans le noir

Oui ses souvenirs sont froissés
Sa mémoire est mitée
Elle préfère oublier
Et attendre le soir
Elle voit dans le miroir
Un visage inconnu
Qu’elle ne reconnaît plus

Elle sent au bout des doigts
Sa p’tite vie qui s’en va
Un grand verrou qui s’ouvre
Les fantômes du Louvre

Dans un jardin de lumière
Ses petites mains d’ouvrière
Ne sentent plus le poids
D’un corps qui n’a plus froid

Elle se souvient….


mardi 14 février 2012

Les larmes

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle  GARANCE

Chanson composée le 12 Février 2012

Les larmes

Elles coulent sur ma joue
Je ne sais pas pourquoi
Elles ont un drôle de goût
De tristesse quelquefois

Elles inondent mes yeux
Quand tu ne rentres pas…
Pour un chat malheureux…
Quand je pense à papa

Elles ont le goût salé
Des colles d’autrefois
Des jeudis sans télé
A pleurer dans le froid

Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
ou nos idylles

Elles sont nostalgiques
En voyant les photos
Ecoutant la musique
Sur un très vieux phono

Elles éclatent de joie
Quand un bébé arrive
Quand tu me tiens le bras
Pour l’otage qu’on délivre

Elles bouillent des bouchoirs
Quand je suis enrhubée
A bon grand désesboir
J’vois des bulles sur bon nez

 Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
ou nos idylles

 Elles perlent sur mes cils
Quand le clown entre en piste
Dans les films de Bourvil
Souvenir de l’artiste

Voilà j’ai le rimmel
Qui me noircit la joue
Je veux fuir au carmel
Et me venger de tout !!!

Elles coulent sur ma joue
Je ne sais pas pourquoi
Elles ont souvent le goût…
Des souv’nirs d’autrefois

Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
ou nos idylles

Qu’elles soient de joie, de peine
De fou-rire ou bien même
De crocodile
Pour peu qu'on les retienne
Elles trahissent nos déveines
Et nos idylles

jeudi 8 septembre 2011

Mes amours

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson composée le 8 Septembre 2011

Mes amours

J'ai connu des amours de faïence
Amours sans importances
Des amours où le silence
Laisse la place à l'ennui
J'ai connu des amours porcelaine
Amours qui vous enchaînent
Des amours où les rengaines
Laissent la place à l'oubli

J'ai vécu des passions brèves
Perdue dans des bras de rêve
J'ai cherché l'amour sans trêve
Mais c'est toi que je cherchais

J'ai connu des amours sabliers
Amours saisons d'aimer
Des amours que l'on chantonne
Au fil du temps qui fuit
J'ai connu des amours de papier
Sur des pages froissées
Des amours qui ronronnent
Dans de vieux cahiers jaunis

J'ai vécu des passions brèves
Perdue dans des bras de rêve
J'ai cherché l'amour sans trêve
Mais c'est toi que je cherchais

J'ai connu des amours de cristal
Amours de carnaval
Des amours mortes à Venise
Sous des masques flétris
J'ai connu des amours qui vous grisent
Et font passer le temps
Des amours où le vent
Me délivrait d'un ciel trop gris

Passions brèves...
Bras de rêve...
Amour sans trêve...
Mais c'est toi qui me manquais


J'me suis perdue dans bien des chemins
Suis partie bien trop loin
J'ai cherché longtemps ta main
Sans jamais oser te dire viens
Passions brèves
Bras de rêve
Amour sans trêve
Oui ! C’est toi que je voulais.

mercredi 17 novembre 2010

Dans mes bagages

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson créée le 31 Octobre 2010

Dans mes bagages

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Voilà,
J'ai posé mes bagages
Dans un coin du grenier.
J'ai pu tourner la page
Sur les ruines d'un passé.
J'avais dans mes valises
Des souvenirs mités,
Des blessures acquises
Pour avoir trop aimé.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Mon vieux sac de voyage
À la boucle cassée
Ramenait des nuages
En volutes de fumée,
Des alcools de Manille
Aux vapeurs embrumées,
Des poisons qui torpillent
Les chagrins enivrés

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.

Alors,
Je fus un peu volage
Sensible aux beaux discours.
Vogué dans leurs sillages
Quand on me fit la cour...

J'ai usé mes corsages
Sur des lits de velours,
J'ai appris avec l'âge
L'eau des torrents qui court.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour
Un amour de passage
Qui fit un grand détour

J'avais dans mes valises
La fraîcheur du printemps,
La chaleur des bêtises
Le parfum d'un amant.
J'ai gardé du naufrage
La fumée de l'encens
Des soupirs qui ravagent
Le doux plaisir des sens.

J'étais partie trop sage
Pour vivre un grand amour,
Un amour de passage
Qui fit un grand détour.


vendredi 29 octobre 2010

Sa première rentrée

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix: Michèle GARANCE

Chanson créée le 21 Octobre 2010

Sa première rentrée

Pas plus grands que trois pommes
Sur cette photo jaunie.
Un air de petit homme
Au bras de sa mamie.
Un sourire forcé,
Un cartable bien léger,
Une envie de pleurer...
Le jour est arrivé, de sa première rentrée

Une casquette à visière,
Une triste dégaine,
Des souliers à lanières,
Dans ses yeux... de la peine.
Ses deux lèvres serrées
D'un p'tit geste discret,
Son bras essuie son nez.
Le jour est arrivé, c'est sa première rentrée

Il a lâché la main
De la femme de sa vie.
Passé la porte d'airain
Ce n'est plus un petit.
Quelques pas empruntés,
Un très grand escalier,
La grosse cloche a sonné...
Le jour est arrivé, c'est sa première rentrée

Il faut se mettre en rang
Et puis croiser les bras.
Il y a aussi les grands
Qui font les fiers à bras.
Un Monsieur s'est levé,
Un tableau, une craie
Il écrit A B C
Le jour est arrivé, c'est la fin de l'été

On lui avait promis
Qu'il pourrait s'amuser.
On ne lui avait pas dit
Qu'il fallait écouter
A l'heure de la récré
Une fille s'est approchée.
Elle lui a dit «  viens jouer ! »
Le jour est arrivé, c'est sa première fiancée

Sur le buffet, trois pommes.
Une vielle photo jaunie.
Je suis le vieux bonhomme
Qui n'a plus sa mamie.
Un front un peu ridé,
Souvenir d'alphabet,
Un crayon mordillé,

Cette chanson est née
D’un vieux diplôme froissé.

mercredi 29 septembre 2010

L'omerta

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, arrangements et voix:l Michèle GARANCE

Chanson composée le 22 Septembre 2010

L'omerta

Il rentrait d'un voyage
D'où l'on part le cœur gros
Il avait pour bagage
Un très lourd sac à dos
Qu'il charriait bien sage
Comme on porte un fardeau

Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit
Il avait fui longtemps
La vieille maison natale
Pour suivre les grands vents
Pavillon « La cavale »
Mais il allait rêvant
De Calvi comme escale
Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Son pays sentait bon
Les châtaignes et le miel
Le soleil, les chansons
Le broccio paternel
Il revit sa maison
Le puit, les vieilles ruelles

Mais
Les vieux savaient pourquoi il était parti
Et dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Sa mère l'attendait
Toute habillée de noir
Souvent elle priait
Pour ne pas perdre espoir
Son fils lui revenait
Pour le repas du soir
Oui
Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit

Il embrassa sa sœur
Assise près du lavoir
Et se mit au labeur
Comme s'était son devoir
Pour oublier la peur
D'une bien sale histoire
Les vieux savaient pourquoi il était parti !
Mais dans ce pays
L'Omerta
faisait qu'ils n'avaient rien dit
Et quand elles le croisaient
dans les rues de Calvi
les femmes murmuraient
c'est bien ... Petit !


( "L'omerta" est la loi du silence dans les milieux mafieux )

mercredi 11 août 2010

La lettre

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, voix et arrangements: Michèle GARANCE

Chanson composée le 8 Juillet 2010

La lettre

J’ai reçu ce matin,
Une lettre à l’encre bleue
Une lettre venue de loin
Qui me rappelle un peu
Son doux parfum de Benjoin

Je ne vous dirai pas
Qui me l’a envoyée.
Je ne vous dirai pas
D’où elle fut postée.

J’ai reçu ce matin
Une lettre qui tremblait
Un peu entre mes mains.
Une lettre  oubliée
Des souvenirs lointains.

Je ne vous dirai pas
Les mots qu’il a écrits.
Je ne vous dirai pas
Pourquoi je suis partie.

J’ai revu ce matin
L'image des flamands roses,
Les tam-tams africains
Pour que les pluies arrosent
Jouent d’incessants refrains.

Je ne vous lirai pas
Les mots qu’il a choisis.
Je ne vous dirai pas
Pourquoi cette amnésie.

J’ai senti ce matin,
Le souffle  de sa voix,
Ses caresses sur mes reins,
Les rires où l’on se noie,
Les adieux où tout s’éteint.

Non,
Je ne vous dirai pas
Ce qu’il fut dans ma vie
Je ne vous dirai pas
Qui fut ce grand ami

Mais,
J’ai compris à cette heure
Sa souffrance et  sa peine
Face aux ignobles rumeurs…
Ma peau blanche, son corps d’ébène
La fin de nos amours clandestins.

Je ne vous dirai pas
Je ne vous dirai rien

Rien…… rien
Vous ne saurez rien

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dimanche 25 juillet 2010

Fil à fil

Paroles: Jean-Paul DAURIAC
Musique, voix et arrangements: Michèle GARANCE
Chanson créée le 15 Juin 2010

J'ai laissé la première prise de voix, la plus proche des VRAIES chanteuses de jazz avec toute leur émotion et le poids de leur vécu. Sans doute je n'ai pas les qualités pour ce rôle-là et c'est bien volontiers que je laisse la chanson à des interprètes plus qualifiées........

Fil à fil

J’ai mis quelques fils d’argent à mes cheveux,
Accroché des fils de soie aux jours heureux.
Au fil des jours, j’ai cousu des souvenirs
Je m’suis pas vu vieillir.

J’ai mis des fils à la patte de mes amants,
Très souvent perdu la tête, au fil du temps.
Au fil de ma mémoire, oublié leur nom
Pas su les retenir, non !

File le temps, file l’amour
File les mots, file les jours.

J’ai cousu de fil blanc mes draps si froissés
Par tant de plaisirs, que j’ai laissés filé.
Au fil des ans, j’ai noué des amitiés
Mais j’ai eu si peur d’aimer

J’ai toujours gardé mon p’tit fil sur la langue,
Chanté au piano mes amours qui tanguent.
J’ai joué ma vie sur le fil du rasoir,
Quelquefois broyé du noir.

File le temps, file l’amour
File les mots, file les jours.

J’ai suivi un fil d’Ariane de scènes en scènes,
Filé à l’anglaise, s’il fallait que j’ revienne.
J’ai attendu des coups de fil si souvent…
J’ai perdu beaucoup de temps.

J’ai écrit au fil de l’eau, beaucoup de pages
Joué au fil des soirs, contenu ma rage.
Au fil de mes jeunes amours, deux fois maman,
J’ai pas vu passer le temps.

File le temps, file l’amour
File les mots, file les jours.
File la vie,
File l’oubli…
Les jours, les mois les années ont défilé
Mais…si vous saviez combien je vous ai aimé !