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mercredi 7 septembre 2011

Les mots

Paroles: Luc LANDI
Musique: Michèle GARANCE

Il y a vingt ans aujourd'hui, j'accompagnais Luc  pour un concert piano/voix de 24 chansons dans un théâtre d’Hyères (83). Ceci est un petit extrait de ce spectacle où le public fut bouleversé par toute l'émotion exprimée par notre "duo"

Les mots

Si tu savais passer ma porte
Comprendre la croix que je porte
Et qui parfois trop bas m'emporte
Si tu savais dire les mots
Les dire tout bas même s'il le faut
Cela saurait guérir mes mots
Oui mais voilà toi tu n'sais pas
Et si j'entends parfois tes pas
Ils s’arrêtent où je n'veux pas

REFRAIN

Je veux d'l'amour je veux qu'on m'aime
Non pas du corps, avec la voix
Je veux entendre un cœur qui bat
Pour oublier mon âme en peine
Je veux d'l'amour, oui comme cela
Ne me dis pas : j'peux rien pour toi
Ou que c'est trop, que ça te gène
Je veux entendre seul'ment ta voix
Et tu te trompes si j'sors la nuit
C'n'est pas du vice mais de l'ennui
C'est que je cherche ailleurs l'écho
Bien invisible de tes mots
Les rues désertes apportent parfois
Les mots que l'on n'a pas chez soi
Ils passent par une fenêtre
Ou bien sous le pas d'une porte
Je me fous à qui l'on s'adresse
Puisque c'est moi qui les emporte

Si tu savais dire les mots
J'en chasserais l'homme à la faux
Je le ferais changer d'trottoir
Dans la menace d'un regard
Et lui dirais laisse-moi, mon vieux,
Les mots, les mots me rendent heureux
Repasse demain si tu le veux
Les mots ça passe, tu sais, mon vieux
Peut-être qu'en désespoir de cause
C'est à toi...qu'il faudra...qu'je cause...

REFRAIN

Mais...Tu ne sais pas passer ma porte
Ou tu la passes et puis t'emportes
Sans déceler celle que je porte
M'y clouant plus à chaque fois
Tu vis ailleurs en bonne foi
Je n't'en veux pas, tu sais, ma foi
Les mots, les mots, c'n'est pas pour toi

Si tu savais...ma porte...si tu passais
Si tu disais...les mots...si tu savais
Oui mais voilà toi tu t'en fous
Et même parfois me traites de fou
Il n'y a plus rien, rien entre nous 
L'homme à la faux?  Y a mieux à faire
Te remplacer ? Je n'peux pas l'faire
Et t'oublier il est trop tard
T'es enfermé dans ma mémoire.

mercredi 22 septembre 2010

Olympe

Paroles: Luc LANDI
Musique, voix et arrangements: Michèle GARANCE
Chanson créée le 7 Septembre 2010

Olympe

A brousse chemin
Par la rue des câpres
Au carroir fermé
Des âmes trop mortes
J’ai surpris vivant
A l’heure indécise
Des langues trop vives
Mon envie d’exister

J’aurais pu choisir
Par l’allée des nues
Au lieu-dit Mesquin
Des chats culottés
Un autre destin
Tout aussi parjure
A mon envie de vivre
Mais j’ai choisi d’avancer

Faut se méfier du diable il est en partie…partout
Se perche  au filet de sable ou… au sac de cailloux
Des enfants fidèles à leurs rêves de cartables
Et aux mendiants de lune… il ressemble et se joue

Vous pourriez choisir
A trop me ressembler
A bien vivre sans mourir
Un trop plein à combler

Une douce pâleur
Une envie soudaine
Quelque chose qui se meure
Une envie de chanter

Faut se méfier des dieux comme de ceux de l’Olympe
Sous leurs habits de limbe et leurs traits ingénus
Se tarie livide un cerveau et ses feintes
N’est pas d’or ce qui brille sous la lumière éteinte

Faut se méfier du diable qui a genoux facile
Et la main si tactile qu’on pourrait lui donner
Génuflexion en poche, le rictus aux faux cils
Notre envie d’avancer et le vide, de nos vies… à combler.

A brousse chemin
Par la rue des Câpres
J'ai surpris vivant
Mon envie d'exister

J'aurais pu choisir
Un autre destin
A mon envie de vivre

Mais j'ai choisi d'avancer

samedi 31 octobre 2009

De jour en jour perdu

Paroles  Luc LANDI
Musique et chant: Michèle GARANCE

De jour en jour perdu

J’ai parfumé ma chambre de timides bouquets
Assombri cette ambiance en tirant les volets
Pour parcourir encore nos soirs de lunes anciennes
J’ai attendu patient qu’enfin elle revienne

De soleil en soleil
J’ai espéré souvent
Du soir jusqu’au réveil
Que ces matins brûlants
Ne soient jamais rien d’autres
Que des soleils levants
Aux couleurs douces et chaudes
Qui vont vers le couchant

Je laisse vieillir mon corps au rythme des saisons
Me persuade encore bien plus que de raison
Que vous plaire à jamais n’est pas plus un honneur
Que mourir à vos pieds en chantant mes rancœurs

Je veux des paradis vivants où s’éteint la lumière
Des justes, des braves palliant à nos instants de guerre
Je veux que nous reviennent tous ces instants primaires
L’honneur et la vertu mais surtout pas l’enfer

De soleil en soleil
J’ai espéré souvent
Du soir jusqu’au réveil
Que ces matins brûlants
Ne soient jamais rien d’autre
Que des soleils levants
Aux couleurs douces et chaudes
Qui vont vers le couchant

J’ai habillé mon corps pour ainsi dire vêtu
De ces couleurs absurdes qui vont vers l’ingénu
Suivi des modes idiotes, je n’en dirai pas plus
De tout cela me reste à peine du vécu

J’ai transformé mon âme pour ainsi dire vendue
A des idées malsaines parfois même inconnues
J’ai avancé ainsi mais ai-je vraiment vécu ?
De soleil en soleil de jour en jour perdu


De jour en jour perdu
J’ai espéré souvent

lundi 19 octobre 2009

Voilà que

Paroles: Luc LANDI
Musique et chant: Michèle GARANCE

Chanson composée en 1991 enregistrée en 2002 sur piano à queue SCHIMMEL, par les soins de Pierre DELSANTI

Voilà que

C’n’est pas que je n’t’aime plus
C’est que meurt l’été
C’est qu’enfin c’est  l’automne
Moi qui vivais d’été
C’est qu’enfin s’est jeté
Le froid sur nos amours
Moi qui croyais toujours
Si facile à porter
La saison des amours
La saison enchantée

Moi qui aurais aimé
Le chant très endiablé
Du rossignol d’argent
Si facile à porter
Voilà que je me mets
Au cri bien trop strident
Des oiseaux annonceurs
De mauvais augures
Aux oiseaux enjôleurs
Je leur préfère la blessure

Voilà que je me mets
Au noir et à l’usure
Voilà que remplacée
La saison des murmures
Par celle désabusée
Des paroles si dures
Par celle intentionnée
D’une délicate rupture
A qui peut-on se fier ?
Mon dieu qu’aimer est dur



vendredi 2 octobre 2009

Au jardin du silence

Paroles et chant: Luc LANDI
Musique: Michèle GARANCE

Chanson écrite par Luc en 2002 en hommage à sa grand-mère dont la disparition lui a causé un immense chagrin

Au jardin du silence

Comme un enfant blessé au profond de sa verve
J’ai cru que se tairaient à tout jamais mes lèvres
J’ai cru que tout mourait quand on oublie de vivre
J’n’ai pas cru en demain et je fermais le livre...

Il est comme un tombeau que le sommeil enivre
Le temps des volets clos que le soleil délivre
J’ai cru en ma lumière le temps de l'insouciance
J’ai refermé de pierre mon cœur dans sa souffrance
Imploré tous les dieux pour qu'enfin ils me rendent
Un corps inanimé au jardin du silence

J’ai cru que vivre ainsi avec pour insolence
Le rire des enfants et les cris du silence,
Il me viendrait un jour le temps du doux partage
Au mausolée de marbre où tu m'attends vivante.

J'ai cru que tu viendrais, la mort pour équipage
Écrire avec amour ce qui serait ma page
Inscrire en lettres d'or, là sous ton nom gravé
Le mien à la même encre afin de me garder

Je sais que je vivrai longtemps dans ce sillage,
Qu’il me faudra attendre un peu moins que ton âge
Pour nous savoir ainsi au creux du même lit
Unis à tout jamais, à tout jamais unis
Unis à tout jamais
Au jardin du silence.




samedi 8 août 2009

Comme un fleuve en colère

Paroles et interprète: Luc LANDI
Musique Michèle GARANCE

Comme un fleuve en colère

Aussi fort que la pluie sous un ciel d’Irlande
Qui s’en irait perler d’odeur la bruyère des landes
Par un typhon d’azur respectant au passage
La vie des hommes, le calme des marécages

Aussi fort que la pendule au tic-tac égrenant
Qui s’en irait doucement vers le soir sonnant
Dans une débâcle incessante, résonnantes secondes
Où le temps se mesure et jamais ne se dompte

Je suis là attendant
Attenant à ta vie
Je suis à résonnant
Entre espoir et survie

Comme une boue salissante mais fertile aux rizières
Comme la crue écrasante de ces fleuves en colère
Qui s’en vont engrosser la fureur de la mer
Pour nous mieux revenir en crachin sur la terre

Comme un ciel qui se peint de cirrus rassurants
Les transforme aussi vite en orages écrasants
Comme la foudre a su naître aussitôt en lumière
Je remballe ma haine le temps d’un éclair

Et tricote des mots
Qui naissent au petit jour
Les détricote le soir
Avec le même amour

Tu as fait de moi l’ombre d’une Pénélope
Qui tricote des mots mais toujours au passé
Qui mesure sa peine à l’aube du dernier vers
De celui de douze pieds à celui de la terre

Aussi fort que la pluie...aussi fort que la pendule...
Comme un ciel qui se peint...comme une boue salissante
Comme un fleuve en colère ...une débâcle incessante
Je remballe ma haine...Je t’attends...




Par la rue des dames

Paroles: Luc LANDI
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Michèle GARANCE

Par la rue des dames

J’ai ressorti tu sais ces photos d’Amsterdam
Pour me convaincre encore que les eaux du port
Où s’en allaient nos yeux au regard des dames
N’avaient rien d’envieux
À ce Paris vieux
Où tu t’exiles encore

Mes mains ont déployé selon le grand rituel
L’une après l’autre, tu sais,
Ces images anciennes
Où s’en allaient en larmes cachées, mes yeux,
Moi qui te regardais comme on voit un enfant
Ou comme on voit sa mort

 J’ai regardé surtout
Fébrile et incertain
Les eaux noircies du port
Où j’aurais pris ta main
Si je n’avais toujours
Cette fausse pudeur
Qui part avec le jour
Et qui me fait si peur

J’ai regardé en somme
Toi qui me vois en homme
En toi vivre l’enfant
En moi le vieillissant
Mes silences gardés
Et mes larmes cachées
Cette émotion avouée
Je l’ai trop bien masquée

J’ai ressorti tu sais du fond de ma mémoire
Ces images passées, tes yeux et ton regard
L’enfance y a laissé sa trace
Mes silences obligés sont là pour mieux figer
Ce qu’il me reste encore de ta vie, de ma mort

J’ai ressorti tu sais nos photos d’Amsterdam
Pour me convaincre encore que par la rue des dames
Où nous ne sommes jamais allés
Nous n’avons rien à regretter...
Nous n’avons rien à regretter...




Je le vois, je le sens

Paroles et interprète Luc LANDI
Musique: Michèle GARANCE

Luc est un parolier exceptionnel que j'ai rencontré en Février 1990 et ses textes m'ont donné l'envie, pour la première fois, de composer des musiques sur d'autres paroles que les miennes.

Ses textes sont si forts et si poignants qu'ils ont donné naissance à mes plus belles musiques à ce jour (Avec Pierrot MANTHIN et Thierry LAVIGNE). Sa force d'interprétation est saisissante et nous aurions aimé nous produire en concert, ce qui arrivera peut-être un jour, je l'espère de tout cœur, pour lui encore plus que pour moi. Cette chanson est écrite en écho à "noir corbeau" dont on peut voir le clip sur Dailymotion.


Je le vois, je le sens

Il pleut sur Précy

Paroles: Luc LANDI
Musique Michèle GARANCE
Interprètes: Luc LANDI et Michèle GARANCE

Il pleut sur Précy

Il pleut sur Précy, ce n’est pas le hasard
Elle est partie ce soir
Elle est partie la dame en noir

Elle s’était faite discrète et j’arrive trop tard
Elle s’était faite bastion derrière ses volets noirs
Je me souviens encore du porche de sa maison
Je me souviens toujours, pas de vue sur gazon

Et j’aurais tant donné, j’aurais donné beaucoup
Pour que rende les armes la belle citadelle
Pour que ces murs me livrent tout ce qui dort dessous
Ses chansons en souffrance en attente de nous

Mais pas un mot qui suinte et pas de piano doux
Aucune odeur d’absinthe et pas de rendez-vous
Est-elle partie pour Nantes ou pour la gare de Lyon
Est-elle partie comme ça sans bagages ni chansons ?

J’aurais voulu des rideaux rouges pour lui dire que je l’aimais
J’aurais voulu un piano-bouge en bord de scène ou sur les quais
J’aurais choisi pour elle jusqu’au chant des hirondelles
Mais ça et Dieu m’en garde, elle ne le saura jamais
Mais ça et Dieu m’en garde, elle ne le saura jamais

Car j’ai raté notre rendez-vous
M’étais perdu en chemin
Au fond m’en voudrez-vous,
Je n’en suis pas certain
Me vient l’idée d’un doute
Continuerais-je un peu la route ?


Me semble venir ce soir
Du fond de ma nuit noire
Comme une envie de désespoir
Comme le besoin d’un au revoir


Et pas un mot qui suinte et pas de piano doux
Aucune odeur d’absinthe et pas de rendez-vous
Est-elle partie pour Nantes ou pour la Trinité
Est-elle partie comme ça sans bagages, sans été

Et j’aurais tout donné, j’aurais donné beaucoup
Pour que tombe les armes et tombe le bastion
Pour passer cette grille qui mène jusqu’à vous
Vos chansons en souffrance en attente de nous.


dimanche 12 juillet 2009

L’hiver

Paroles: Marylou DULAC
Musique originale: Michèle GARANCE
Interprète: Luc LANDI

Un film d'animation de cette chanson existe. On peut le voir sur http://dailymotion.com/jeanclaudeverdure 

L’hiver

L’hiver est entré dans mon cœur
Avec ses mystères et ses fleurs
Faites de givres sur le verre,
Faites d’écumes sur la mer.
Je contemple bien des tempêtes
Belles comme des jours de fêtes
Mais dangereuses pour tous ceux
Qui vont affronter plus grand qu’eux.

L’hiver s’est longtemps fait attendre
On le dit rude, il se fait tendre,
Il est repos pour les couleurs
Il est éternelle blancheur...
Si soudain viennent les grands froids
Accentués par le Norois
Alors les gens rentrent chez eux
Et se protègent de leur mieux.

L’hiver est entré dans ma vie
Avec toute sa fantaisie
Ses longues et joyeuses glissades
Mais aussi ses morsures froides,
Son caractère imprévisible.
Lui qui peut être si paisible,
Il engourdit tout doucement
Ceux qui restent là trop longtemps

Lorsque l'hiver sera parti
La nature aura bien dormi
Ell' ouvrira un œil, puis deux
Ell' s'étirera sous les cieux
Son drap blanc aura disparu
Et on la verra toute nue
Vite ell' partira s'habiller
Dans une robe se draper

Ell' ira choisir ses couleurs
Se parera de mille fleurs