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samedi 15 mai 2010

Le Huitième jour

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE, Arrangements: Jean-Claude VERDURE
Interprète: Thierry LAVIGNE

Le Huitième jour

Tout fait dans le temps qu’on avait à vivre
Donné plus d’amour qu’on en a reçu,
Construit sur le sable, écrit quelques livres,
Mis des horizons sens dessous dessus,
Connu la misère, appris des merveilles,
Cherché le bonheur à s’en rendre fou,
Mais resté toujours en état de veille.
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait. Nous avons fécondé nos terres,
Joué valet maître, abattu des rois,
Levé des secrets, percé des mystères,
Attelé l’étoile à notre charroi,
Conquis notre ciel en ce bas domaine,
Porté notre cœur comme pierre au cou
Jusqu’au bon repos de fin de semaine.
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait de tout ce qui était à faire :
La berge gagnée à force de bras,
Le sourire écrit aux lèvres d’un frère,
Les espoirs comblés le malheur à bas,
La beauté cueillie à même la cendre,
L’amour mis au clair, le bonheur debout,
La fête donnée à qui veut le prendre.
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait. Nous avons bâti des empires
Et battu le fer avant qu’il soit chaud,
Fait pour le meilleur, défait pour le pire,
Accordé nos luths au pas de Sancho.
Brave chevalier de Triste Figure,
Ne t’avions-nous pas donné rendez-vous
Pour recommencer la même aventure ?
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait, tout revu, tout remis en cause,
Le temps retrouvé dans le temps perdu,
L’âge d’or vécu, le pain sous les roses,
Les chants et les cris parfois confondus.
Tout a beau tourner comme un beau manège,
Ça rime avec quoi, ça mène jusqu’où ?
Le temps d’y songer nos têtes s’enneigent.
Le huitième jour nous referons tout.

Du piment sur ma langue

Paroles: Bernard PICHARDIE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE

Du piment sur ma langue

 J’ai mis du piment sur ma langue
Pour effacer notre baiser
Notre pauvre amour s’est brisé
Il est retourné dans sa gangue

En m’oubliant tu as laissé
Un grain au fond de mon cerveau
Et un orage où je prends l’eau
Avec mes espoirs trépassés

Tout le long de mon désespoir
J’ai mon décor enseveli
Sous tes empreintes dépolies
Par des rêveries illusoires

Aussi froide que du métal
Je sens tomber sur moi la grêle
D’une mémoire qui martèle
Mon horizon sentimental

J’ai mis du piment sur ma langue
Pour effacer notre baiser
Notre pauvre amour s’est brisé
Il est retourné dans sa gangue

Si j’ai du mal à respirer
Très loin de l’ombre de ton cœur
Il ne reste pour mon malheur
Que l’éclat de mes regrets

J’ai perdu toute mon essence
Au plus profond de mes colères
Embarquées par une galère
Echouée près de ton absence

J’imagine encore ton regard
Et dans ma solitude urbaine
Ton fantôme brise ses chaînes
Depuis le quai de cette gare

Depuis le quai de cette gare

Depuis le quai de cette gare

J’ai mis du piment sur ma langue
Pour effacer notre baiser
Notre pauvre amour s’est brisé
Il est retourné dans sa gangue  (BIS)

On ne sait plus

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE

On ne sait plus

On ne sait plus quelle basse cuisine
Notre monde en gésine
Nous prépare en secret.
On ne sait plus si l’on a bien conscience
Dans cette effervescence
De ce que l’on voudrait.
Va-t’en savoir, toi qui marches trop vite,
Quand la meute s’agite,
Pour qui sonne le cor ?
On ne sait plus, lorsqu’éclate le drame,
Quelle farce se trame
Au-delà du décor.

Appelez-moi, quand ça deviendra drôle.
Qui veut la fin s’en donne le moyen.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus bien.

On ne sait plus, quand la vie a la fièvre,
Dire combien de lièvres
Elle nous fait courir.
On ne sait plus retrouver ses pantoufles
Qu’après le dernier souffle
Pour se laisser mourir.
Va-t’en savoir, toi qui donnes ta peine,
S’il advient que l’on prenne
Ton cœur en bonne part ?
On ne sait plus quoi faire de ses rêves
Puisque le grain ne lève
Jamais que par hasard.

Appelez-moi quand ça deviendra drôle.
Entre deux morts on a toujours le choix.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus quoi.

On ne sait plus s’il faut vivre pour vivre,
S’il importe d’être ivre
Quand cela nous convient.
On ne sait plus si Votre règne arrive
Chaque fois qu’on nous prive
D’un plaisir quotidien.
Va-t’en savoir, toi qui jettes la pierre
Sur des mains en prière
Ouvertes pour des clous ?
On ne sait plus parmi tout ce délire
Où donner de la lyre,
Mes frères un peu fous.

Appelez-moi quand ça deviendra drôle.
Chassez la peur, elle revient au trot.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus trop.

On ne sait plus, quand le diable s’en mêle,
Si c’est mâle ou femelle,
S’il fait jour, s’il fait nuit.
On ne sait plus par quel bout ça commence,
Sur quel pied ça se danse,
Vers quoi ça nous conduit.
Va-t’en savoir, toi qui clames ta haine
Dans la pire géhenne
Au nom de qui jurer ?
On ne sait plus, lorsque le rideau tombe
Sur un marbre de tombe,
S’il faut rire ou pleurer.

Appelez-moi quand ça deviendra drôle.
Il fait un monde à n’y pas mettre un chien.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus rien.

Sa vie

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE

Sa vie

On taille sa vie comme on peut
C’est du trop juste ou du trop peu
Quand on la passe
Ca serre un peu du côté cœur
On n’est pas tous des voyageurs
De même classe

Faut faire avec ce qui t’échoit
On ne t’a pas laissé le choix
Des lieux et places
Tantôt dessus tantôt dessous
Te voilà jeté comme un sou
A pile ou face

On prend sa vie comme un bateau
Tantôt ça chavire et tantôt
Ça se redresse
On n’a pas à faire le point
Entre les signes plus ou moins
De sa détresse

Serre la barre entre tes dents
D’âne racé de Buridan
Que son bât  blesse
Courbe la tête et tends le cou
Mais ne va pas prendre les coups
Pour des caresses

On fait de sa vie un grand jeu
Mais c’est à cloche-pied que je
M’y véhicule
Ça semble facile au début
Mais plus j’avance vers le but
Plus il recule

Faîtes-moi prince d’Elseneur
Car si je mets un point d’honneur
A mes virgules
C’est qu’on ne m’a pas en naissant
Au baptême donné le sens du ridicule

On rêve sa vie en marchant
Ça facilite sur le champ
Tous les problèmes
On n’est à l’aise dans sa peau
Que si l’on en fait son drapeau
Ou son emblème

Creuse ta route à coups de poings
A la va-vite, à la va-loin
En quatrième
Mais laisse-moi prendre le pas
De ceux qui n’abandonnent pas
De ceux que j’aime (Bis)




dimanche 27 septembre 2009

Mon cœur a deux maisons


Paroles et chant : Thierry LAVIGNE
Musique: Michèle GARANCE

Chanson écrite en Janvier 2006

Mon cœur a deux maisons


Vendredi soir, je vais retrouver mon papa
Il sera là, debout, à la sortie d’l’école
Je le verrai de loin, je connais son sourire
Et je lâcherai la main de mon institutrice


J’irai jusqu’à la grille, et passerai ma main

Pour que de sa main chaude il la prenne aussitôt
Et que je sente enfin son amour sur ma peau
Que je reprenne vie
Quand mon cœur se blottit dans son joli manteau

Je monterai à l’arrière de sa nouvelle bagnole

Et je ferai un signe à mes copains d’école
Pour leur dire vous voyez, j’ai aussi un papa
Et en plus il est grand, il est beau, j’en suis fier

Papa fera crier les pneus sur le bitume

Pour m’épater un peu, il montera le volume
De son autoradio branché sur la FM
Dans son rétroviseur
Je verrai ses yeux clairs éclairés d’un je t’aime

Tu comprends maintenant pourquoi j’prépare mon sac

Une semaine sur deux pour aller chez papa
Et tu n’sais pas du tout ce que j’mets dans mon sac
Mais il y a de l’attente, des rires, et de l’amour en vrac

J’ai l’cœur qui déménage

Il a pour lui deux maisons
Et je resterai bien sage
Pour pas poser d’questions

Et je prépare mon sac

Et j’prépare mon silence
J’y mets des choses en vrac
Des habits pour les vacances

Quand arrivera dimanche juste avant le départ

Quand papa m’offrira une dernière glace
Tout au bord de la Seine, assis à la terrasse
Quand un dernier soleil dans mes yeux s’efface

Sentant déjà la fin et mon cœur qui s’affole

J’irai poser ma tête au creux de son épaule
Et je regarderai avec lui les bateaux
Les portes d’une écluse
Qui ouvre grand ses bras dans la montée des flots

Et puis nous filerons sur la route indocile

Mes yeux suivront à peine les lumières de la ville
Et de l’autoradio, une voix en sourdine
Parlera d’une guerre que je ne comprends pas

Arrivé chez maman, lentement sur le bitume

Papa s’arrêtera, il baissera le volume
De son autoradio, branché sur la FM
Dans son rétroviseur
Je verrai ses yeux tristes pour un dernier je t’aime

Tu comprends maintenant pourquoi j’prépare mon sac
Une semaine sur deux pour aller chez papa
Et tu n’sais pas du tout ce que j’mets dans mon sac
Mais il y a de l’attente, des rires, et de l’amour en vrac

J’ai l’ceur qui déménage

Il a pour lui deux maisons
Et je resterai bien sage
Pour pas poser de questions

Et je prépare mon sac

Et j’prépare mon silence
J’y mets des choses en vrac
Des habits pour les vacances

vendredi 18 septembre 2009

Un abri pour les sirènes

Paroles et chant: Thierry LAVIGNE
Musique: Michèle GARANCE

Cette chanson a obtenu le deuxième prix au concours de chansons de l'académie des jeux floraux à Toulouse, en 2008

Un abri pour les sirènes

Ya quelque chose qui pleure dans mon sommeil
Un rêve sûrement d'ailleurs, ou peut-être ses lèvres
Un lever de soleil
Ou tout simplement son regard que je n'arrive pas à retenir
Quelque chose qui crée le vide dans le vide
Quelque chose de plus qu'elle a
Que les autres n'ont pas
Son évidence,
Son indolence,
Sa vérité.........
J’aurai tout donné, tout pris, tout relancé, tout dessiné,
Même la terre
Des rivières sans lit
Des montagnes, des collines désertes, des perles noires, des écritures anciennes. 

J’aurais creusé un tunnel,
Sous la mer
Un passage secret
Pour notre amour secret

Une route pour que nos océans s’y rejoignent
Et s’épousent
Et de leurs vagues et de leur mousse
De leurs incertitudes.

Et nous nous serions retenus                                  
En écoutant  les larmes des marins disparus
Qui coulent le long des longs murs gris de mon tunnel.
Mais, il y a  quelque chose en moins dans mon sommeil
Un rêve sûrement d’ailleurs, ou peut-être  ses lèvres.
Un lever de soleil
Ou tout simplement sa main  que je n’arrive pas à retenir
Quelque chose qui crée le vide dans le vide
Quelque chose de plus,
Qu’elle a
Que les autres n’ont pas
Son évidence
Son indolence
Sa vérité. 

J’aurais tout inventé de moi, pour elle, tout rebâtit,
Mon avenir, mon océan.
Et j’aurais été un conquistador, un mousquetaire en blanc, un poète,  un matador,
Un picador,

J’aurais creusé un tunnel
Sous la mer
Un abri pour les sirènes,
Pour qu’elles s’y promènent

Et je me serais noyé dans nos silences, et nos vagues qui se rejoignent
Et s’épousent de leurs mousses
Et se retirent,
Dans leurs incertitudes.

J’aurais même été pour elle un marin disparu
Avec ses larmes
Qui coulent le long des longs murs gris de mon tunnel

Y a quelque chose qui pleure dans mon sommeil
Un rêve sûrement d’ailleurs, ou peut-être ses lèvres.
Quelque chose de plus, qu’elle a
Que les autres n’ont pas 
Son évidence
Son indolence
Sa vérité. 



samedi 25 juillet 2009

Perdu

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE


Perdu

Perdu ta trace
Perdu le fil
Perdu la face
Et le profil
Perdu ma chemise
Suis pas plus heureux
- Ma dernière mise-
Je n’ai plus de jeu
Perdu les rênes
Perdu le Nord
Perdu ma peine
Personne à bord
Perdu la boussole
Perdu le chemin
De la grande école
Je n’ai plus ta main
Perdu la trame
Perdu le vent
Perdu la femme
Perdu l’enfant
Perdu l’Eurydice
De mes dix-sept ans
Qu’on l’ensevelisse
Je n’ai plus le temps
Perdu conscience
Du temps perdu
Perdu patience
Me suis vendu
Perdu l’habitude
De rentrer chez moi
L’hiver sera rude
Je n’ai plus de bois
Perdu les rimes
De mon quatrain
Payé la dîme
Raté mon train
Perdu la bataille
Au champ de douleurs
Où faut-il que j’aille ?
Je n’ai plus d’ailleurs
Perdu la belle
Perdu le la
C’était pour elle
Tous ces mots-là
Perdu contenance
Perdu contenu
Finie la romance
Me voilà tout nu.

jeudi 2 juillet 2009

Au café

Paroles: André COUCHARIERE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE


Au café

Au café de la gare
Y a des gens qu’en ont marre
D’attendre en vain un train
Qui n’arrive jamais
Ils boivent et r’boivent du vin
Et puis roupillent après.

Au café de l’église
Reviennent de la messe
Des dames patronnesses
Qui dans leurs robes usées
Pensent à la terre promise
En buvant leur café.
De café en café
J’trimballe mes insomnies
Je n’peux pas m’arrêter
J’y consume ma vie
Qui s’en va en charpie
Dans les griffes de l’été.
Au café d’l’amertume
De l’aube au crépuscule
Des épaves noctambules
Viennent se vautrer au bar
Puis comme des somnambules
Disparaissent au hasard.
Au café du commerce
Avec leurs quelques tunes
Des alcolos conversent
Pareils à des escrocs
Et rêvent de fortunes
Qu’ils soutirent aux gogos.
De café en café
J’trimballe mes insomnies
Je n’peux pas m’arrêter
J’y consume ma vie
Qui s’en va en charpie
Comme un jouet cassé

Au café d’la victoire
Y a des vieux combattants
Qui pleurent leurs jours de gloire
Avec un air absent
Tristes acteurs de l’histoire
Qui s’en fout complètement

Au café du cimetière
Des gens pleurent et leurs larmes
Dégoulinent dans leurs bières
Ils ont rendu les armes
Veulent oublier la mort
Et l’ombre des croque-morts.

De café en café
J’trimballe mes insomnies
Je n’peux pas m’arrêter
J’y consume ma vie
Qui s’en va en charpie
Comme un rêve brisé

De café en café
J’trimballe mes insomnies
Je n’peux pas m’arrêter
J’y consume ma vie
Qui s’en va en charpie
Depuis qu’tu m’as quitté