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lundi 23 janvier 2012

A partir de toi

Paroles: Jean VERDURE
Musique : Michèle GARANCE
Arrangements: Jean-Claude VERDURE
Interprète: CHILPERIC

L'auteur a dédié ce poème à sa femme Micheline

A partir de toi

A partir de toi
J’ai clos le chapitre
Et brisé la vitre
De l’amour courtois.

Depuis que tu tends
Mes cordes majeures
Mes très riches heures
Débordent le temps.

Depuis que je sers
Tes couleurs sans âge,
Tous les paysages
Me donnent concert.

Il n’est bel envoi
Que je ne t’adresse
Qui ne soit caresse
A partir de toi.

A partir de toi
J’ai joué cœur maître
Et viens me soumettre
A la bonne loi.

Ainsi qu’il t’a plu
Je te rends les armes.
En vallée de larmes
Ne descendrai plus.

Voici mes châteaux
Blasonnés d’étoiles
Comme sont les voiles
De mes grands bateaux

Si je reste roi
C’est de ma démence
Quand je l’ensemence
A partir de toi.

A partir de toi
Amours et délices
Sont entrés en lice
Pour un long tournoi    

Qui ne cessera
Que si ton cœur cesse,
Bergère ou princesse,
D’y faire apparat.

Dans mes orgues, j’ai,
Pour qu’on en réponde,
Tout le chant du monde
A peine imagé.

Il n’est mur ni toit,
Argile ni marbre
Qui ne me soit arbre
A partir de toi.

A partir de toi
Plus rien ne redoute
Comme si la route
S’en allait tout droit,

Comme si demain
S’habillait d’avance
D’un rêve d’enfance
Brodé de ta main,

Comme si le jour
Portait diadème
Depuis que je t’aime,
Ma dame d’amour.

Aussi n’ai-je foi
Qu’en l’unique empire
De ce qui respire
A partir de toi.

mardi 16 août 2011

Ton prénom

Texte : Jean VERDURE
Musique: Michèle Garance
Arrangements : Jean-Claude VERDURE

Le grand poète Jean VERDURE nous a quittés en Février 2011 dans sa quatre-vingt septième année. C'était un homme de grand talent, discret, sage et qui a beaucoup travaillé à la diffusion de la poésie dans différentes mairies. J’ai composé une dizaine de mélodies sur ses textes, qu'on peut retrouver dans la rubrique Jean VERDURE. Ci-dessous la chanson TON PRÉNOM dédiée, une fois encore à sa femme Micheline. Jean-Claude VERDURE est le deuxième de ses trois enfants qui peuvent être vraiment fiers de leur père

Ton prénom



Et l'eau de ton prénom va de même façon
Que de ligne à feuillet chemine ma chanson


Micheline message et caresse d'archange
Ou sanglot d'un archet sur ta ligne de cœur
Chuchotements de doigts noués que l'on échange
Micheline chaleur de laine et sa douceur


Mèche de lis défaits chapelets d'orge blonde
Golfe golfe de chair charmante flot dansant
Chevelure laissée à la chance d'une onde
Sous un voile tissé de soleil et d'encens


Micheline langueur d'un chant qui se résigne
Richesse d'une hanche sur un sein délicat
Dentelle chiffonnée au passage d'un cygne
Mains câlines cherchant une épaule jusqu'à


Ce que dans le silence elles s'immobilisent
Micheline mon choix mon délire essentiel
Mon nuage mon sable où des songes s'enlisent
Ma chaîne mon logis ma limite et mon ciel.


Ma page inachevée où des yeux voyagèrent
Où séchèrent leurs pleurs où pâlit leur éclat
Mon abeille mon aile indolente et légère
Et ce chagrin cueilli sur ton visage las

Bouche blême collier de larmes mal écloses
Ma belle nonchalance et mon déchirement
Et machinalement le baiser que je pose
Quand ta nuque s'incline un peu plus pesamment.


Et l'eau de ta chanson qui coule entre mes doigts
Et des jours chevauchant des jours chargés de toi...

samedi 15 mai 2010

Le Huitième jour

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE, Arrangements: Jean-Claude VERDURE
Interprète: Thierry LAVIGNE

Le Huitième jour

Tout fait dans le temps qu’on avait à vivre
Donné plus d’amour qu’on en a reçu,
Construit sur le sable, écrit quelques livres,
Mis des horizons sens dessous dessus,
Connu la misère, appris des merveilles,
Cherché le bonheur à s’en rendre fou,
Mais resté toujours en état de veille.
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait. Nous avons fécondé nos terres,
Joué valet maître, abattu des rois,
Levé des secrets, percé des mystères,
Attelé l’étoile à notre charroi,
Conquis notre ciel en ce bas domaine,
Porté notre cœur comme pierre au cou
Jusqu’au bon repos de fin de semaine.
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait de tout ce qui était à faire :
La berge gagnée à force de bras,
Le sourire écrit aux lèvres d’un frère,
Les espoirs comblés le malheur à bas,
La beauté cueillie à même la cendre,
L’amour mis au clair, le bonheur debout,
La fête donnée à qui veut le prendre.
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait. Nous avons bâti des empires
Et battu le fer avant qu’il soit chaud,
Fait pour le meilleur, défait pour le pire,
Accordé nos luths au pas de Sancho.
Brave chevalier de Triste Figure,
Ne t’avions-nous pas donné rendez-vous
Pour recommencer la même aventure ?
Le huitième jour nous referons tout.

 Tout fait, tout revu, tout remis en cause,
Le temps retrouvé dans le temps perdu,
L’âge d’or vécu, le pain sous les roses,
Les chants et les cris parfois confondus.
Tout a beau tourner comme un beau manège,
Ça rime avec quoi, ça mène jusqu’où ?
Le temps d’y songer nos têtes s’enneigent.
Le huitième jour nous referons tout.

On ne sait plus

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE

On ne sait plus

On ne sait plus quelle basse cuisine
Notre monde en gésine
Nous prépare en secret.
On ne sait plus si l’on a bien conscience
Dans cette effervescence
De ce que l’on voudrait.
Va-t’en savoir, toi qui marches trop vite,
Quand la meute s’agite,
Pour qui sonne le cor ?
On ne sait plus, lorsqu’éclate le drame,
Quelle farce se trame
Au-delà du décor.

Appelez-moi, quand ça deviendra drôle.
Qui veut la fin s’en donne le moyen.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus bien.

On ne sait plus, quand la vie a la fièvre,
Dire combien de lièvres
Elle nous fait courir.
On ne sait plus retrouver ses pantoufles
Qu’après le dernier souffle
Pour se laisser mourir.
Va-t’en savoir, toi qui donnes ta peine,
S’il advient que l’on prenne
Ton cœur en bonne part ?
On ne sait plus quoi faire de ses rêves
Puisque le grain ne lève
Jamais que par hasard.

Appelez-moi quand ça deviendra drôle.
Entre deux morts on a toujours le choix.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus quoi.

On ne sait plus s’il faut vivre pour vivre,
S’il importe d’être ivre
Quand cela nous convient.
On ne sait plus si Votre règne arrive
Chaque fois qu’on nous prive
D’un plaisir quotidien.
Va-t’en savoir, toi qui jettes la pierre
Sur des mains en prière
Ouvertes pour des clous ?
On ne sait plus parmi tout ce délire
Où donner de la lyre,
Mes frères un peu fous.

Appelez-moi quand ça deviendra drôle.
Chassez la peur, elle revient au trot.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus trop.

On ne sait plus, quand le diable s’en mêle,
Si c’est mâle ou femelle,
S’il fait jour, s’il fait nuit.
On ne sait plus par quel bout ça commence,
Sur quel pied ça se danse,
Vers quoi ça nous conduit.
Va-t’en savoir, toi qui clames ta haine
Dans la pire géhenne
Au nom de qui jurer ?
On ne sait plus, lorsque le rideau tombe
Sur un marbre de tombe,
S’il faut rire ou pleurer.

Appelez-moi quand ça deviendra drôle.
Il fait un monde à n’y pas mettre un chien.
On voudrait changer son malheur d’épaule.
On ne sait plus guère, on ne sait plus rien.

Sa vie

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE

Sa vie

On taille sa vie comme on peut
C’est du trop juste ou du trop peu
Quand on la passe
Ca serre un peu du côté cœur
On n’est pas tous des voyageurs
De même classe

Faut faire avec ce qui t’échoit
On ne t’a pas laissé le choix
Des lieux et places
Tantôt dessus tantôt dessous
Te voilà jeté comme un sou
A pile ou face

On prend sa vie comme un bateau
Tantôt ça chavire et tantôt
Ça se redresse
On n’a pas à faire le point
Entre les signes plus ou moins
De sa détresse

Serre la barre entre tes dents
D’âne racé de Buridan
Que son bât  blesse
Courbe la tête et tends le cou
Mais ne va pas prendre les coups
Pour des caresses

On fait de sa vie un grand jeu
Mais c’est à cloche-pied que je
M’y véhicule
Ça semble facile au début
Mais plus j’avance vers le but
Plus il recule

Faîtes-moi prince d’Elseneur
Car si je mets un point d’honneur
A mes virgules
C’est qu’on ne m’a pas en naissant
Au baptême donné le sens du ridicule

On rêve sa vie en marchant
Ça facilite sur le champ
Tous les problèmes
On n’est à l’aise dans sa peau
Que si l’on en fait son drapeau
Ou son emblème

Creuse ta route à coups de poings
A la va-vite, à la va-loin
En quatrième
Mais laisse-moi prendre le pas
De ceux qui n’abandonnent pas
De ceux que j’aime (Bis)




samedi 25 juillet 2009

T’écrire

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Danièle ALFOSEA


T’écrire

T’écrire pas à pas
Sur la route du tendre
Y suivre tes méandres
Et ne me perdre pas

T’exhaler à douleur
Comme une belle histoire
T’enfanter de mémoire
Et retenir mes pleurs

Te lire à pleines mains
Toute vive en silence
Le temps d’une existence
Et passer mon chemin

T’imaginer de chair
Quand tu n’es plus que l’ombre
Du délire où je sombre
Et te remettre au clair

Projeter en chanson
Ton image physique
Ecouter ta musique
Et garder ma raison

Te jouer en solo
Sur mon fil d’Ariane
En dénouer l’arcane
Et marcher sur tes flots

Te danser dans la nuit
Comme un feu d’herbes folles
Te faire farandole
Et rester qui je suis

Faire, faire de toi
Et le mil et unième
Et l’unique poème
Et dormir sous ton toit.

T’écrire pas à pas
Sur la route du Tendre
Y suivre tes méandres
Et ne me perdre pas

Te graver sur le vent
Pour que l’on s’y déchire
Me blesser à ton rire
Et revenir vivant

Te lire à pleines mains
Toute vive en silence
Le temps d’une existence
Et passer mon chemin

Te peindre sur la peau
De la plus haute étoile
Me prendre dans ta toile
Et trouver le repos

Perdu

Paroles: Jean VERDURE
Musique: Michèle GARANCE
Interprète: Thierry LAVIGNE


Perdu

Perdu ta trace
Perdu le fil
Perdu la face
Et le profil
Perdu ma chemise
Suis pas plus heureux
- Ma dernière mise-
Je n’ai plus de jeu
Perdu les rênes
Perdu le Nord
Perdu ma peine
Personne à bord
Perdu la boussole
Perdu le chemin
De la grande école
Je n’ai plus ta main
Perdu la trame
Perdu le vent
Perdu la femme
Perdu l’enfant
Perdu l’Eurydice
De mes dix-sept ans
Qu’on l’ensevelisse
Je n’ai plus le temps
Perdu conscience
Du temps perdu
Perdu patience
Me suis vendu
Perdu l’habitude
De rentrer chez moi
L’hiver sera rude
Je n’ai plus de bois
Perdu les rimes
De mon quatrain
Payé la dîme
Raté mon train
Perdu la bataille
Au champ de douleurs
Où faut-il que j’aille ?
Je n’ai plus d’ailleurs
Perdu la belle
Perdu le la
C’était pour elle
Tous ces mots-là
Perdu contenance
Perdu contenu
Finie la romance
Me voilà tout nu.

Dédicace

Paroles Jean VERDURE
Musique et Interprète: Michèle GARANCE


Poème que l'auteur a dédié à sa femme Micheline

Dédicace

Mon clair-obscur, ma douce-amère,
Mon petit jour et mon grand jeu,
Ma femme-enfant, ma reine-mère,
A toi ma neige, à toi mon feu.

Ma fille d’Eve, en sœur amante
Mon chat fourré, mon loup-garou,
Mon tord-boyaux, mon tilleul-menthe,
A toi mon spleen et mon courroux.

Mon oiseau-lyre, ma pie-grièche,
Mon double tour, ma clé des champs,
Sois mon sépulcre et sois ma crèche,
Mon libre-cours et mon plain-chant,

Sois le calice où je m’abreuve,
Sois l’océan qui me boira,
Mon billet doux, mon roman-fleuve,
Mon écho, mon et cetera…

Mon ex æquo, ma volte-face,
Mon demi-mal, mon faux-semblant,
Quoi que je fasse ou contrefasse,
Tu me projettes noir sur blanc,

Tu me conjugues, me déclines
De bonne cause à pire effet,
Mon pur onyx, ma bonne argile,
Mon imparfait plus-que-parfait.

Sois mon délire et ma mesure,
Mon calme plat, ma force dix,
Mon tout de miel, ma pomme sure,
Mon à venir du temps jadis,

Ma main verte, ma main courante
Ouverte à mes douze saisons,
Ma fin d’été marquant quarante,
Mon train-train de grande maison.

Ma taille-douce et mon eau-forte
Mon entre deux, mon quatre-quarts
Mon maître mot, ma lettre morte
Mes petits pas, mes grands écarts,

Sois mon rideau d’avant-première,
Mon à-côté, mon ici-bas,
Mes cent lustres d’années-lumière,
Mes mille et un jours de sabbat,

Mon ciel de lit de vigne vierge,
Ma rose trémière des vents,
Mon droit fil, ma feuille à l’envers,
Mon quai de gare et mon couvent,

Mon tout-venant, mon sens unique,
Mon âge d’or, mon an trois mil,
Mon cri, mon crève-cœur  chronique
Mon amour, mon ainsi soit-il !