Paroles: Monique BOREL
Musique et chant: Michèle GARANCE
Au vieillard anonyme
Lentement il s’est approché
De ta boutique illuminée
Sur une canne il s’appuyait
En hésitant, il est entré.
Toi qui passes sans t’arrêter
Sauras-tu donc le regarder ?
Toi qui vis dans un grand voilier
En mouvement avec ton temps
Ce malheureux ta demandé
De quoi pouvoir mieux calfeutrer
Ses persiennes trop délabrées
Mais tu ne l’as pas écouté
Toi qui passes sans t’arrêter
Tu n’as pas su le regarder
Car tu vis dans un grand voilier
En mouvement avec ton temps
Pour mesurer il avait fait
Des nœuds de ficelle serrés.
Dans ses nœuds, il s’est embrouillé
Et je t’ai vu te détourner
Toi qui passes sans t’arrêter
Tu n’as pas su le regarder
Car tu vis dans un grand voilier
En mouvement avec ton temps.
Moi j’ai remarqué son regard,
Perdu, empli de désespoir !
Lui, ne savait pas s’exprimer
Toi ! tu l’as laissé s’en aller.
Toi qui passes sans t’arrêter,
Tu n’as pas su t’apitoyer
Car tu vis dans un grand voilier
En mouvement avec ton temps
Moi, je crois que je désirais
De quoi lustrer, de quoi cirer
Des bibelots déjà laqués.
Tu as voulu me conseiller.
Toi qui passes sans t’arrêter,
Vers moi tu t’es précipitée,
Car tu vis dans un grand voilier
En mouvement avec ton temps.
Cela s’est passé en hiver
Il y a déjà des années,
Vieillard anonyme et gelé,
Je n’ai jamais pu t’oublier…
Toi qui passes sans t’arrêter
As-tu appris à regarder ?
Sais-tu enfin prendre le temps
D’avoir un cœur de temps en temps ?
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