Paroles: Janine LEINS 
Musique et arrangements: Michèle GARANCE 
Oiseau des villes 
Comment fais-tu,
oiseau des villes 
Pour chanter
comme oiseau des champs ? 
Dans cet immonde
bidonville : 
Ne t’es-tu pas
trompé de camp ?  
Sur ce vieil arbre moribond 
Dont le pied est emprisonné 
Tu viens de faire un nid tout rond 
Dans son feuillage empoisonné. 
Oublies-tu que
l’homme futile 
Pollue la Terre
et ses jardins ? 
Que fais-tu dans
ce lieu hostile 
Toi qui n’es pas
un citadin ?  
« Moi, dit l’oiseau, je suis malin : 
D’un coup d’aile je m’envole 
Pour quitter la métropole, 
Sa pollution et son déclin. 
Je suis d’Amour et de dentelles, 
De liberté intemporelle 
Pour aguicher les tourterelles 
Vêtues de plumes d’aquarelle. 
L’oiseau chante en embuscade 
Sur un arbre
mort, de rocade. 
Dans le vacarme
mécanique, 
Il égosille sa
musique.  
 Et sur le bord des autoroutes 
Comment fais-tu, oiseau des villes 
Pour chanter sans avoir le doute, 
Que ta chanson nous soit utile ? 
L’envie me prend
de te crier : 
Fuis donc ces
porte-malheurs ! 
Vas dans les
bois t’expatrier, 
Choisis le calme
pour bonheur !  
« Vrai, dit l’oiseau, mais moi je
sais : 
L’autoroute serait triste 
Et toi aussi, si je n’étais. 
Alors, il faut que j’existe ». 
Si je pouvais
quitter la Terre 
Où le bonheur
est éphémère, 
Prendre un
instant de la hauteur 
Pour retrouver
les vraies valeurs.  
Tourner la
mort en dérision, 
Je voudrais
être cet oiseau 
Pour voir le
monde un peu plus beau 
Je voudrais
être cet oiseau 
Pour voir le monde un peu plus beau 
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